YA DOUMOUHY SIYLOU ! …CHEIKH ANNABA MAAT !!!
À DIEU nous appartenons et à Lui nous retournons !BRAHIM BEY CHEIKH LEMDINAA vient de nous quitter subrepticement.Je ne sus la triste nouvelle que dimanche matin sur Facebook, car moi même un peu fatigué, je n’ai pas quitté mon domicile. Et j’en veux un peu à certains amis communs avec le défunt de ne pas m’avoir téléphoné, pour assister aux obsèques de mon ami d’enfance !Quelle terrible nouvelle mes amis ! Non seulement pour la population bônoise, mes aussi pour tous les adeptes du chant Chaabi à travers L’Algérie entière !C’était mon ami d’enfance et il le demeura jusqu’à son dernier soupir.Nous avions fait la même école primaire de l’Elisa, car avant de déménager à Béni-M’hafeur, il était né à la cité indigène du Pont Blanc et y habita jusqu’à l’adolescence, tout comme moi d’ailleurs qui avais résidé à la cité Juanola, puis Oued Forcha jusqu’à la classe de sixième.Je me souviens, Brahim qui était mon cadet de deux ans, fredonnait déjà la chanson » Enfants de tous pays » d’Enrico Macias dès l’âge de 14 ans, avant d’apprendre à gratter sur une guitare de fortune à la même époque.Il s’agissait de la moitié d’un bidon d’huile de moteur en métal, sur lequel il avait fixé de fins fils de fer pour le faire résonner.
C’était vraiment ingénieux !C’était les premières années de l’indépendance, et nonobstant la chanson nostalgique d’Enrico Macias qui était en vogue, CHEIKH LEMDINAA suivait beaucoup le Chaabi qu’il avait dans le sang !Nonobstant El-Hadj M’hamed El-Anka, il adorait et interprétait surtout les chansons de Boudjemaa Lankis et Hachemi Guerouabi.
BRAHIM BEY CHEIKH LEMDINAA RABBI YAREHMOU, était du genre khaloui, c’est à dire le plus populaire et le plus touchant genre de la chanson Chaabi.Le khaloui transcende et pénètre les entrailles. Il vous transporte dans un monde où tout est volonté de DIEU ait destin de la vie !Avant de nous quitter, BRAHIM BEY a beaucoup souffert d’une longue maladie.Plusieures fois hospitalisé et opéré, il n’a pu résister au mal physique, lui qui avait courageusement résisté aux aléas de la vie, surtout après avoir été déraciné de son quartier d’enfance de Béni M’haffeur, pour être relogé en dehors de la ville à BOUZAHROURA.
Comme il me l’avait lui même confié de son vivant, le fait d’être éloigné de sa ville natale et de son milieu, lui apporta un coup fatal.Après que les larmes de mon père aient coulé à la mort du Premier Imam CHEIKH LEMDINAA SI El-MADANI durant les années cinquante, les miennes doivent couler aujourd’hui pour une autre ICÔNE de BÔNE, BRAHIM BEY mon ami d’enfance !