Numérisation des impôts : un service fiscal à distance d’ici deux ans
Le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, a annoncé jeudi à Alger que la numérisation complète du secteur fiscal sera finalisée d’ici un à deux ans, permettant ainsi aux citoyens de s’acquitter de leurs obligations fiscales à distance. Cette déclaration a été faite lors d’une séance plénière consacrée aux questions orales à l’Assemblée populaire nationale (APN), présidée par le vice-président Zouhaier Nasri, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Mme Kaouter Krikou, et de plusieurs membres du gouvernement.
M. Bouzred a indiqué que « la vision prospective du secteur des finances » repose sur la simplification des démarches pour les contribuables, grâce à la généralisation des services numériques. Il a souligné que cette transformation vise à moderniser l’administration fiscale et à rapprocher les services des citoyens.
Interrogé sur le manque de centres fiscaux de proximité dans la wilaya de Jijel, le ministre a reconnu qu’il s’agit d’un problème conjoncturel. Il a affirmé que son département est disposé à étudier la possibilité de créer de nouvelles structures pour réduire la pression sur les contribuables, tout en explorant des solutions comme le regroupement de certains centres afin d’optimiser le traitement des dossiers.
Sur le plan social, M. Bouzred a rappelé l’engagement de l’État en faveur des retraités. Il a précisé que ceux percevant une pension inférieure à 30.000 DA sont totalement exonérés de l’Impôt sur le revenu global (IRG), tandis qu’un taux très réduit est appliqué à ceux dont la pension ne dépasse pas 42.000 DA. Il a cependant exclu toute suppression générale de l’IRG pour l’ensemble des retraités, jugeant cette mesure contraire au principe d’équité et nuisible aux équilibres budgétaires de l’État.
Le ministre a également insisté sur les efforts déployés pour maintenir la stabilité des prix et soutenir le pouvoir d’achat, contribuant ainsi à l’amélioration des conditions de vie des retraités.
Enfin, en réponse à une question sur les infrastructures routières dans la wilaya de Naâma, M. Bouzred a assuré que son ministère est prêt à intervenir sur les points noirs accidentogènes, en partenariat avec le ministère des Travaux publics. Un groupe de travail conjoint a d’ailleurs été récemment mis en place pour traiter ces préoccupations, en particulier celles ne nécessitant pas de financements lourds.