Mines urbaines, biocarburant et réduction du gaz torché : l’Algérie accélère ses ambitions environnementales
L’Algérie mise sur l’innovation et la durabilité pour transformer ses secteurs des hydrocarbures et des mines. Lors de la journée d’étude nationale dédiée à « la qualité de la vie », le ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, a présenté les initiatives phares de son département, centrées sur l’économie circulaire, le recyclage et la réduction des émissions polluantes.
Valoriser les déchets via les « mines urbaines »
Le concept de « mine urbaine », qui consiste à exploiter les déchets urbains durs et organiques comme ressources secondaires, est au cœur de cette stratégie. Selon le ministre Arkab, l’Algérie dispose d’un important gisement urbain qui peut être valorisé pour la production de matières premières industrielles et le développement durable.
« Nous nous attelons à l’intégration de l’économie circulaire dans le secteur minier afin de recycler les déchets ferreux et autres matériaux, tout en développant la production de biocarburant à partir d’huiles usagées », a expliqué le ministre. Ce recyclage permettra non seulement de réduire les déchets, mais aussi de contribuer à la production locale de matières premières pour l’industrie sidérurgique et métallurgique, tout en diminuant la dépendance aux hydrocarbures pour la production d’énergie renouvelable.
Réduction du gaz torché et lutte contre les émissions
Parallèlement, la réduction du gaz torché reste une priorité pour le gouvernement. L’Algérie, déjà saluée par la Banque mondiale pour ses résultats significatifs, vise désormais à atteindre un taux de moins de 1% de gaz torché dans les années à venir.
Pour y parvenir, le ministère a annoncé la création d’une commission mixte regroupant opérateurs nationaux et internationaux. Cette instance aura pour mission de concevoir une feuille de route sur la réduction des émissions de méthane, incluant le développement d’outils locaux de détection et de quantification, ainsi que la mise en œuvre de mesures de contrôle strictes.
« Nous travaillons en collaboration avec nos partenaires locaux et étrangers pour mettre en place des mécanismes efficaces visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre et le contrôle des émissions de méthane », a précisé Mohamed Arkab.
Une stratégie intégrée pour un futur durable
Ces initiatives s’inscrivent dans une logique globale de développement durable, combinant protection de l’environnement, innovation industrielle et transition énergétique. Entre recyclage des déchets urbains, production de biocarburants et réduction du gaz torché, l’Algérie entend faire de ses ressources un levier de développement économique tout en respectant les standards internationaux en matière de protection de l’environnement.
