Recherche scientifique et environnement : une feuille de route pour la valorisation économique des innovations
Les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ainsi que de l’Environnement et de la Qualité de la vie ont conclu, samedi à Alger, deux accords de coopération et de partenariat visant à renforcer l’accompagnement des étudiants et chercheurs dans le traitement des problématiques environnementales à travers des solutions scientifiques innovantes.
La cérémonie de signature s’est déroulée lors d’une visite de terrain effectuée par la ministre de l’Environnement et de la Qualité de la vie, Kaouter Krikou, aux côtés du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, dans la circonscription administrative de Sidi Abdellah, à l’ouest de la capitale. Cette visite s’inscrit dans le cadre du suivi et de l’accompagnement des établissements classés en matière d’application des réglementations environnementales.
Au siège de l’École nationale supérieure en nanosciences et nanotechnologies, relevant du ministère de l’Enseignement supérieur, le directeur de l’établissement, Abdelhakim Ben Chettara, a signé deux conventions. La première a été conclue avec le directeur général de l’Observatoire national de l’environnement et du développement durable, Karim Aârab, tandis que la seconde l’a été avec la directrice générale de l’Institut national des formations environnementales, Hayet Achour, sous la supervision des deux ministres.
Le premier accord porte sur le développement d’activités conjointes dans les domaines de la recherche, de la formation, de l’innovation et du transfert technologique, notamment dans les secteurs de l’environnement, des énergies vertes et des nanomatériaux. Le second vise à renforcer l’expertise en matière d’environnement, de normes d’analyse de la pollution et de législation environnementale nationale.
À cette occasion, une incubatrice environnementale a été lancée au sein de l’école afin d’accompagner les jeunes porteurs de projets dans la recherche de solutions innovantes contre la pollution. Par ailleurs, un bureau de l’Agence nationale de gestion du microcrédit (ANGEM) a été inauguré au niveau de l’établissement, une première à l’échelle nationale, dans le but de rapprocher les mécanismes de financement des étudiants et entrepreneurs en herbe.
La délégation ministérielle a également assisté à une présentation détaillée des activités et des spécialités offertes par l’école, visité les laboratoires de recherche, ainsi qu’un espace d’exposition dédié aux startups et aux centres de recherche scientifique.
Lors d’une conférence de presse tenue à l’issue de la visite, le ministre Kamel Baddari a qualifié cette initiative de nouvelle étape dans le processus de complémentarité et de partenariat entre les deux secteurs. Il a souligné qu’elle constitue une véritable feuille de route pour la concrétisation d’une coopération axée sur la valorisation des résultats de la recherche scientifique et leur transformation en valeur économique ajoutée.
Le ministre a précisé que les perspectives restent ouvertes pour permettre aux étudiants de l’École nationale supérieure en nanosciences et nanotechnologies, en collaboration avec les centres de recherche agréés, de contribuer activement au développement de solutions environnementales efficaces, au service d’une économie verte et de la préservation des droits environnementaux des générations actuelles et futures.
Il a enfin mis en avant l’existence de dizaines de projets de recherche appelés à être valorisés et transformés en filiales économiques, startups ou micro-entreprises, grâce à l’orientation des étudiants et chercheurs vers des projets à fort potentiel économique, susceptibles de générer de l’emploi et de soutenir le développement durable.
