À Séville, l’Algérie plaide pour une réforme équitable du système financier mondial
Séville – Le Premier ministre Nadir Larbaoui a prononcé, ce mardi, le discours du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de la 4ᵉ Conférence des Nations Unies sur le financement du développement, qui se tient actuellement à Séville, en Espagne.
Dans cette allocution, l’Algérie a lancé un appel fort à la communauté internationale, exigeant la cessation immédiate de l’agression contre la bande de Gaza, qualifiée de « guerre d’extermination » contre le peuple palestinien. Le président Tebboune a réaffirmé le soutien indéfectible de l’Algérie aux droits légitimes des Palestiniens, notamment celui d’établir un État indépendant avec Jérusalem pour capitale.
Gouvernance mondiale : pour un rééquilibrage en faveur des pays du Sud
Le chef de l’État a ensuite mis l’accent sur l’urgence de réformer la gouvernance des institutions financières internationales, appelant à accorder aux pays en développement une voix réelle et un pouvoir décisionnel équitable. Il a également soutenu la mise en place d’un cadre onusien pour combler les écarts d’endettement et proposer des solutions pratiques adaptées aux besoins des pays du Sud.
L’Afrique face à un fardeau croissant
Le président Tebboune a décrit la situation financière en Afrique comme particulièrement préoccupante, soulignant que le continent est confronté à une pénurie aiguë de ressources de financement et à une aggravation du poids de la dette, qui entrave ses efforts de développement et sa stabilité économique. Il a appelé à des initiatives urgentes, notamment l’allègement ou l’annulation totale de la dette pour certains pays africains en situation critique.
Réforme du système de notation et gouvernance équitable
Le président algérien a plaidé pour une réforme profonde de la structure financière mondiale, fondée sur les principes de justice, d’équité et d’un multilatéralisme inclusif. Il a insisté sur la nécessité de corriger les mécanismes actuels de notation de crédit, jugés trop coûteux et opaques pour de nombreux pays africains, et s’est félicité de la création récente d’une agence africaine indépendante de notation de crédit, saluée comme un pas vers une plus grande souveraineté économique du continent.
Un nouvel esprit de coopération
Enfin, le chef de l’État a appelé à une nouvelle approche de l’aide internationale, fondée non sur des conditions imposées, mais sur le partenariat, la solidarité et la compréhension mutuelle. Il a invité la communauté internationale à adopter des politiques plus souples et réalistes, adaptées aux réalités des pays en développement et à leur besoin urgent d’un développement équitable et durable.
