Blida célèbre la chanson Aroubi avec la 8ᵉ édition de son festival culturel
Du 26 au 30 décembre, Blida accueillera la huitième édition du Festival culturel local de la musique et de la chanson Aroubi, un rendez-vous incontournable pour les amateurs de ce patrimoine musical vivant. La manifestation se déroulera à la salle Mohamed-Touri, en plein cœur de la ville, avec un concert supplémentaire le 31 décembre au Palais de la culture Moufdi-Zakaria d’Alger.
Cette édition rend hommage à Mohamed Toubal, disparu le 31 juillet 1993 à l’âge de 48 ans, figure emblématique de la chanson Aroubi et interprète phare de ce répertoire ancré dans les wilayas du centre du pays.
Comme les années précédentes, le festival met l’accent sur la valorisation des jeunes talents. Seize participants, âgés de 16 à 45 ans, concourront pour le prix de la meilleure interprétation et du meilleur accompagnement musical dans le registre de la chanson Aroubi. Le jury, présidé par Chaâbane Lamari, comprendra Abderrazak Rezkallah, Yazid Hamoudi et Kamel Sebagh.
La programmation musicale promet d’être riche et variée, mêlant artistes confirmés et formations associatives spécialisées dans la musique andalouse. Parmi les invités figurent Samir Toumi, Farid Khodja et Manel Gherbi, ainsi que les associations El Ouiddadia et Diar El Andalous de Blida, El Gharnatia de Koléa, Sanâa d’Alger, et d’autres groupes venus de Miliana et Cherchell. La soirée de clôture, le 30 décembre, accueillera également Yanel Akab, ainsi que les associations Ibn Badja de Mostaganem et El Djenadia de Boufarik, et sera marquée par l’annonce des résultats du concours.
Le lendemain, à Alger, le festival se poursuivra avec une seconde cérémonie au Palais de la culture Moufdi-Zakaria, offrant au public de la capitale l’occasion de découvrir les talents et les artistes de Blida.
Un volet scientifique accompagnera également la manifestation, avec notamment une conférence le 27 décembre à 17h, animée par Abdelkader Bendameche et Youcef Touaibia. Celle-ci explorera les spécificités et les différences entre le chant Aroubi et le Hawzi, tout en mettant en avant leurs points de convergence.
À travers cette huitième édition, le festival affirme sa volonté de préserver, promouvoir et transmettre la musique et la chanson Aroubi, un genre populaire du centre de l’Algérie, reconnu pour la légèreté de ses rythmes et l’intégration de textes issus du zajal et de la poésie melhoun. Plus qu’un simple événement artistique, il constitue un espace de rencontre entre artistes, chercheurs et public, autour d’un patrimoine musical vivant et d’une mémoire culturelle nationale.
