Modernisation massive du parc ferroviaire national
Alors que le réseau ferroviaire algérien se développe avec la construction de nouvelles voies, le pays engage également un programme ambitieux de modernisation de son parc. Face à un déficit notable en matériel roulant, les autorités ont annoncé l’acquisition de nouveaux trains, avec l’objectif de transformer le transport de voyageurs et de marchandises d’ici 2035.
Lors d’une intervention devant l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, Saïd Sayoud, a confirmé que le président de la République a alloué 180 milliards de dinars pour l’achat de nouveaux trains. Le cahier des charges étant désormais finalisé, un appel d’offres international sera lancé prochainement pour l’acquisition de locomotives et de wagons. Le ministre a souligné que la livraison des premières locomotives devrait progressivement améliorer la situation du transport ferroviaire en Algérie.
Ce programme s’inscrit dans un plan d’investissement plus large, évalué à près de 500 milliards de dinars (plus de 4 milliards de dollars), visant à renouveler le parc ferroviaire et incluant la remise en service récente de 11 trains Coradia.
La SNTF au cœur du renouvellement
La Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) met en œuvre son propre programme d’équipement, avec un premier engagement de 138 milliards de dinars sur un total prévu de 378 milliards. Ce financement permettra l’achat de 400 wagons de voyageurs et de locomotives, dont la livraison est prévue dans un délai de 24 à 36 mois. Ces nouveaux matériels visent à améliorer la qualité de service et à répondre aux besoins croissants des voyageurs.
Parallèlement, la SNTF a lancé un appel d’offres pour l’acquisition de six autorails de six wagons chacun et 12 locomotives polyvalentes, destinées tant au transport de voyageurs qu’au fret. Cette initiative stratégique vise à combler le déficit en locomotives, renforcé par l’extension du réseau et l’augmentation du transport de marchandises ces dernières années.
Une vision stratégique pour l’économie nationale
Ces investissements s’inscrivent dans une perspective plus large de développement économique et de diversification, hors hydrocarbures. L’objectif est de tripler la longueur du réseau ferroviaire d’ici 2030, le portant de 4 700 km à 15 000 km. Des lignes structurantes, comme Gara Djebilet-Béchar (950 km), permettront de relier le Sud au Nord et l’Est à l’Ouest, facilitant à la fois le transport de minerai et la mobilité des populations.
À travers cette modernisation, l’Algérie entend renforcer son réseau ferroviaire pour stimuler la croissance, améliorer le transport national et contribuer au bien-être des citoyens, tout en consolidant un secteur clé pour l’avenir économique du pays.
