Le FNTP dévoile les temps forts de sa 18e édition : 18 spectacles en lice à Alger
Le Festival culturel national du théâtre professionnel d’Alger (FNTP) a levé le voile, hier matin, sur les grandes lignes de sa 18e édition, prévue du 22 décembre 2025 au 1er janvier 2026 au Théâtre national algérien Mahieddine Bachtarzi (TNA). Lors d’une conférence de presse tenue à l’espace M’hamed Benguettaf, le commissaire du festival, Mohamed Yahiaoui, a présenté le programme en présence du directeur artistique, Djamel Guermi, et du responsable des activités académiques et scientifiques, le Pr Hamid Allaoui.
Au cœur de cette édition, 18 spectacles seront en compétition officielle, avec deux représentations quotidiennes programmées à 15h et à 20h. La sélection comprend seize productions issues des théâtres régionaux, auxquelles s’ajoutent une création du Théâtre national algérien et, fait inédit, une œuvre de l’Institut national supérieur des métiers des arts du spectacle (ISMAS). Les spectacles concourront pour huit récompenses, dont le Grand Prix, les prix du meilleur texte et de la meilleure mise en scène, ainsi que ceux de l’interprétation féminine et masculine, de la scénographie et de la création musicale.
Le jury de cette édition sera présidé par l’universitaire Noureddine Amroun. Il sera composé de la comédienne Chahd Rym Zouablia, du comédien Athmane Bendaoud, du scénographe Fawzi Benhimi et du metteur en scène et dramaturge Haroun El Kilani.
Mohamed Yahiaoui a par ailleurs annoncé une évolution notable du règlement du festival. Une partie de l’article 8 du statut fondamental du commissariat, qui interdisait la répétition de certains noms artistiques au sein des œuvres en compétition, a été abrogée. Désormais, la participation de spectacles portant la signature répétée d’un metteur en scène, d’un scénographe ou d’un auteur est autorisée, une mesure visant à élargir la diversité artistique tout en préservant l’égalité des chances et la qualité des productions.
Placée sous le slogan « Quand le théâtre s’élève, les distances se réduisent », cette 18e édition réunira 360 participants dans la compétition officielle, auxquels s’ajouteront 230 artistes dans le programme hors compétition. Ce dernier comprend notamment huit représentations accueillies au Théâtre d’Alger-centre (ex Casino) et dix spectacles de théâtre de rue.
Prenant la parole, le directeur artistique Djamel Guermi est revenu sur la participation, pour la première fois, de l’ISMAS à la compétition du FNTP. Selon lui, cette initiative s’inscrit dans une logique de formation et d’intégration professionnelle, la compétition constituant un élément essentiel du parcours des futurs artistes. Il a également présenté le spectacle d’ouverture, El Waratha, conçu par Tounes Ait Ali, fruit de plusieurs résidences artistiques successives. La dramaturgie en a été confiée à Mohamed Amine Bahri, et le spectacle intégrera des extraits de pièces emblématiques du théâtre algérien.
En parallèle de la programmation artistique, le festival proposera un riche programme scientifique et académique. Trois conférences aborderont notamment la mémoire du théâtre et le théâtre pour enfant, tandis qu’une rencontre-hommage sera dédiée à Abdallah Hamlaoui. Des ateliers spécialisés sont également prévus, consacrés au théâtre pour enfant et à la critique théâtrale, ainsi qu’une masterclass autour de la scénographie. Des rencontres avec des auteurs et des séances de ventes dédicaces viendront compléter ce volet.
Après avoir honoré Taha El Amiri en 2022, Sid Ahmed Agoumi en 2023 et Nadia Talbi en 2024, le FNTP consacrera son édition 2025 à Abdallah Hamlaoui, saluant ainsi son parcours et sa contribution majeure à la formation théâtrale. Le festival rendra également hommage à l’artiste jordanien Zouhir Bachir Mustapha Toubani.
