Hydrocarbures et mines : Alger et N’Djamena tracent les contours d’un partenariat renforcé
L’Algérie et le Tchad ont franchi une nouvelle étape dans le renforcement de leur coopération bilatérale dans les secteurs des hydrocarbures et des mines. Le ministre d’État, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, et la ministre tchadienne du Pétrole, des Mines et de la Géologie, Ndolenodji Alixe Neimbaye, ont signé, jeudi 18 décembre 2025, le procès-verbal sanctionnant les travaux de la visite de travail effectuée par la responsable tchadienne en Algérie, a indiqué un communiqué du ministère.
Ce document définit les principaux axes de coopération, notamment le renforcement du cadre réglementaire et juridique du secteur des hydrocarbures. Les deux parties ont convenu d’intensifier l’échange d’expériences et l’accompagnement technique, en particulier à travers une coopération accrue entre les agences algériennes ALNAFT et ARH et leur homologue tchadienne ARSAT, avec la perspective de conclure des accords spécialisés.
Dans le domaine des hydrocarbures, Alger et N’Djamena se sont accordées sur l’élargissement de la coopération dans les activités d’exploration et de production, l’augmentation de la production pétrolière, le raffinage, la pétrochimie et la valorisation du gaz, tout en œuvrant à la réduction du torchage. Les discussions ont également porté sur le transfert de savoir-faire et l’assistance technique, ainsi que sur la possibilité pour le groupe Sonatrach de participer à des projets stratégiques en République du Tchad.
Concernant le gaz de pétrole liquéfié (GPL), les deux pays ont examiné les moyens de développer l’ensemble de la chaîne de valeur, de la production à la distribution, tout en renforçant les normes réglementaires et de sécurité. L’Algérie a réaffirmé, à ce titre, sa disponibilité à accompagner le Tchad à travers la formation, l’échange d’expertises et le développement de projets communs.
La coopération minière a également occupé une place importante dans les échanges. Les deux parties ont souligné la nécessité de valoriser les importantes potentialités géologiques dont disposent les deux pays, notamment à travers l’exploration et l’exploitation durable des ressources minières, en particulier les minerais rares, industriels et les pierres précieuses. Des programmes conjoints de recherche, de formation et d’échange d’experts sont également envisagés.
Les discussions ont par ailleurs porté sur le développement du contenu local et la transformation sur place des hydrocarbures, en s’inspirant de l’expérience algérienne en matière d’intégration industrielle et de formation de la main-d’œuvre nationale, dans une optique de création de valeur ajoutée et de développement économique durable.
Dans le domaine de la formation et du transfert de compétences, les deux pays ont convenu de renforcer les programmes de formation et l’échange d’experts, en s’appuyant notamment sur les capacités de Sonatrach, tout en encourageant la coopération scientifique entre universités et centres de recherche algériens et tchadiens.
Afin d’assurer un suivi efficace des engagements pris, il a été décidé de mettre en place deux groupes de travail conjoints, l’un dédié aux hydrocarbures et l’autre au secteur minier. Ces structures auront pour mission d’identifier les opportunités de partenariat et de veiller à la mise en œuvre des accords conclus.
Enfin, les deux parties ont convenu de préparer et de finaliser plusieurs accords de partenariat, dont un protocole d’accord dans le domaine minier et géologique, un accord de coopération dans les hydrocarbures, des conventions entre les autorités de régulation des deux pays, un partenariat entre Sonatrach et la Société des hydrocarbures tchadienne (SHT), ainsi qu’un accord spécifique dans le domaine de la formation pour le renforcement des capacités des cadres tchadiens.
