L’Algérie enregistre une baisse significative de la migration clandestine, selon le ministre de l’Intérieur
La migration clandestine connaît un recul notable en Algérie, a affirmé mercredi le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, Saïd Sayoud, lors d’une intervention devant les membres du Conseil de la Nation. Le ministre a tenu à corriger certaines idées reçues, soulignant que le phénomène est en nette diminution ces dernières années.
Selon lui, cette évolution positive résulte des efforts soutenus de l’État, notamment en matière de sécurisation des frontières, de coordination entre les institutions concernées et de renforcement des dispositifs de surveillance. « La migration illégale a enregistré une baisse sensible », a-t-il déclaré, mettant en avant une approche globale reposant à la fois sur la prévention et l’action sécuritaire.
L’Algérie, un pays de transit plutôt que d’origine
Saïd Sayoud a rappelé que l’Algérie ne constitue pas un pays d’origine de la migration clandestine, mais essentiellement un pays de transit, en raison de sa position géographique stratégique. Il a toutefois précisé que le nombre de migrants en situation irrégulière présents sur le territoire national a fortement diminué, grâce à la vigilance accrue et au déploiement permanent des forces de sécurité le long des frontières.
Le ministre a salué le rôle central joué par l’Armée nationale populaire, les services de sécurité et les gardes-frontières, estimant que leur présence continue a permis de contenir les flux migratoires, malgré l’instabilité persistante dans certaines régions voisines.
Des migrants de plus de 40 nationalités interceptés
Évoquant les années précédentes, le ministre a indiqué que des ressortissants de plus de 40 nationalités étrangères avaient été interceptés en Algérie, illustrant, selon lui, l’impact direct des crises régionales sur le pays. Il a néanmoins assuré que la situation est aujourd’hui mieux maîtrisée, grâce à une stratégie intégrée combinant sécurité, prévention et coordination institutionnelle.
« La lutte contre la migration illégale demeure une priorité constante », a-t-il affirmé, estimant que les actions engagées ont permis d’obtenir des résultats « concrets et mesurables ».
Les psychotropes, une menace majeure pour la sécurité nationale
Abordant le volet sécuritaire, Saïd Sayoud a également mis en garde contre l’ampleur du trafic de psychotropes, qu’il a qualifié de « danger majeur » pour la société. Il a révélé que les services de sécurité ont saisi près de 36 millions de comprimés psychotropes jusqu’à la fin du mois d’octobre dernier.
Tout en soulignant l’importance de ces saisies, le ministre a averti qu’elles ne représentent qu’une partie des quantités réellement en circulation. « Nous parlons de volumes extrêmement préoccupants », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’une mobilisation permanente et renforcée des forces de sécurité, dans un environnement régional marqué par de fortes tensions et des menaces transfrontalières.
