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Électronique et électroménager : l’État renforce son soutien à la filière nationale

Le gouvernement algérien annonce une série de mesures visant à consolider la filière nationale de l’électronique et de l’électroménager, un secteur stratégique en forte croissance. Ces orientations ont été présentées jeudi par le ministre de l’Industrie, Yahia Bachir, lors d’une séance plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales.

Le ministre a souligné que cette filière « compte parmi les plus stratégiques », en raison de son potentiel de création d’emplois et de sa capacité à réduire la dépendance aux importations. Parmi les mesures envisagées figure la révision du tarif douanier sur les matières premières et composants utilisés dans la production d’équipements électroniques et électroménagers. Cette initiative vise à réduire les coûts de production et à répercuter ces économies sur les prix pour les consommateurs.

Par ailleurs, certains matériaux entreront dans le dispositif d’incitations à l’investissement, afin de favoriser l’implantation de nouveaux acteurs et de densifier le tissu industriel national. L’objectif est d’augmenter le taux d’intégration locale et de renforcer la compétitivité de l’industrie sur le long terme.

Un secteur en pleine expansion

Aujourd’hui, la filière regroupe environ 150 entreprises, dont 87 % issues du secteur privé, générant plus de 30 000 emplois directs. Des entreprises comme Condor, Iris et Bomare Company ont émergé comme leaders, exportant désormais des produits « Made in Algeria » vers des marchés exigeants, notamment en Europe, en respectant les standards internationaux.

Longtemps dépendante des importations, l’industrie nationale a progressivement intégré la production de composants stratégiques tels que pièces plastiques, tôles, circuits imprimés, cartes électroniques et assemblages mécaniques. Certaines unités atteignent un taux d’intégration locale supérieur à 35 % sur des produits comme les climatiseurs ou les lave-linges, tandis que d’autres atteignent une intégration totale, notamment pour les réfrigérateurs.

Selon le ministère de l’Industrie, la production locale couvre désormais 83 % de la demande nationale, un chiffre confirmé lors du Salon international de l’électroménager en février 2024. Cette progression s’appuie sur la montée en puissance de la sous-traitance nationale et sur des dispositifs publics d’appui à l’investissement productif.

Le gouvernement mise sur ces mesures et sur un cadre fiscal avantageux pour attirer de nouveaux investisseurs et faire de l’Algérie un pôle industriel de référence en Afrique du Nord, capable de répondre à la demande des marchés européens et africains.

Pour le ministre Yahia Bachir, « cette filière est devenue un moteur de productivité prometteur, contribuant à la création de richesse et au renforcement de la compétitivité de l’industrie nationale ».

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