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L’ex-usine Kia de Batna se prépare à relancer la production automobile

L’ex-usine Kia de Batna pourrait bientôt reprendre ses activités industrielles, selon les indications fournies jeudi par le ministre de l’Industrie, Yahia Bachir, lors d’une séance de questions à l’Assemblée populaire nationale (APN). Le ministre a précisé qu’une demande de reprise d’activité a été déposée, sous le label d’une « marque automobile connue » qu’il a choisi de ne pas dévoiler pour le moment.

Rappelant l’historique de l’usine, M. Bachir a expliqué qu’elle avait été saisie par la Justice dans le cadre d’affaires de corruption et transférée à la société Fondal, filiale du groupe SNS, en août 2024. La reprise de la production se fera dans le cadre du nouveau plan national pour l’industrie automobile, qui impose plusieurs critères aux investisseurs, notamment l’obligation de disposer d’un réseau de sous-traitants avant le démarrage de la production et le passage d’un simple assemblage à un modèle industriel durable.

Le ministre a souligné que la relance de l’usine sera réalisée selon des normes garantissant l’efficacité et la compétitivité de l’industrie mécanique en Algérie, avec pour objectif de développer un secteur durable et générateur de valeur ajoutée pour l’économie nationale.

Des partenariats stratégiques avec la Chine

Dans le cadre du Forum d’affaires algéro-chinois du 14 avril dernier au Centre international des conférences Abdelatif-Rahal (CIC) d’Alger, plusieurs accords ont été signés entre entreprises algériennes et chinoises pour le développement industriel et agricole, dont deux concernent l’automobile.

Le premier partenariat, conclu entre Fondal et le constructeur chinois Jetour, prévoit un investissement de plus de 105 millions USD sur cinq ans pour créer une usine dans la wilaya de Batna, capable de produire 270 000 véhicules par an et de générer 1 000 emplois. L’objectif est de favoriser l’intégration locale, de réduire les importations de composants et de soutenir le développement de la filière des pièces détachées.

Le second accord a été signé entre Cars Tech, filiale du groupe algérien Iris, et OMODA & JAECOO, filiale du constructeur chinois Chery.

Des exigences renforcées pour les investisseurs

Le ministre Yahia Bachir a insisté sur le fait que l’Algérie impose désormais des exigences plus strictes aux opérateurs souhaitant investir dans l’industrie automobile. Ceux-ci doivent constituer un réseau de sous-traitants avant le lancement de leurs projets et garantir un approvisionnement continu, condition indispensable pour assurer la réussite d’une véritable industrie locale.

« La réussite de l’industrie automobile en Algérie repose sur un réseau complet et diversifié de sous-traitants, garantissant l’approvisionnement continu et la création de valeur ajoutée », a expliqué le ministre, rappelant que les erreurs du passé, où l’activité se limitait à un assemblage à petite échelle, avaient entraîné un gaspillage de ressources et une hausse des coûts.

Le ministère travaille actuellement à la réhabilitation et à l’exploitation des usines automobiles confisquées, en coordination avec les secteurs concernés, afin d’accélérer leur intégration et relancer la production dans les plus brefs délais.

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