Algérie : huit nouveaux laboratoires mobiles pour renforcer le contrôle des produits importés
Le système de contrôle de la qualité des marchandises importées, en particulier des produits alimentaires, a été renforcé avec la mise en service de huit laboratoires mobiles. Ces véhicules, conçus et équipés par l’usine du ministère de la Défense de Tiaret, seront déployés dans les ports les plus fréquentés du pays, notamment Alger, Oran et Annaba.
Lors de la remise officielle des laboratoires au Centre algérien du contrôle de la qualité et de l’emballage (CACQE), la ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Amel Abdellatif, a souligné que cette initiative reflète « l’engagement des autorités pour la protection de la santé des consommateurs ». Elle a également annoncé l’accélération de la numérisation des procédures et le lancement de 16 nouveaux laboratoires d’analyse supplémentaires en 2026.
Ces laboratoires mobiles permettront un contrôle rapide et efficace des produits importés, réduisant le temps nécessaire pour l’inspection des conteneurs. Certaines analyses, qui prenaient jusqu’à trois jours, pourront désormais être réalisées en 15 minutes. Chaque véhicule est capable d’examiner en moyenne 50 échantillons par jour, grâce à 25 équipements scientifiques automatisés de pointe. Les analyses couvrent la détection de pesticides, produits chimiques interdits, viandes, champignons, bactéries ou encore le taux d’humidité des denrées. Le laboratoire du port d’Alger sera spécifiquement équipé pour tester la poudre de lait et le lait infantile.
Au-delà de la protection des consommateurs, ce renforcement vise également à soutenir la production nationale. La ministre a rappelé que cette initiative, instruite par le président de la République, contribue à assurer la compétitivité de l’économie nationale et à renforcer la confiance des consommateurs. Selon Yasmina Kemali, directrice du développement et suivi des laboratoires, la validation des produits importés se fera prioritairement selon les normes algériennes, et à défaut, selon les standards internationaux.
Le CACQE dispose actuellement de 42 laboratoires, et avec la création des 16 nouveaux laboratoires prévue pour 2026, le réseau atteindra 58 structures, assurant une couverture suffisante face à la croissance du commerce extérieur. Par ailleurs, un système informatique d’échange d’informations sera mis en place afin d’enregistrer en temps réel les résultats des contrôles, dans un souci de transparence et d’efficacité.
