Prison ferme pour un père de famille arrêté avec de l’argent contrefait dans le métro d’Alger
Par : Darine.N
Le tribunal criminel de première instance de Dar El Beïda (Alger) a prononcé, ce mercredi, une peine d’un an de prison ferme à l’encontre du prévenu, Mustapha Ch., père de famille, poursuivi pour détention et distribution intentionnelle de faux billets ayant cours légal sur le territoire national.
Le tribunal a également retenu contre lui les chefs d’inculpation de promotion de psychotropes et de port illégal d’arme blanche (catégorie 6), sans motif légitime.
La peine est intervenue après les réquisitions du parquet qui avait demandé une sanction exemplaire.
Les faits
Selon les éléments du dossier, le mis en cause, résidant à Dar El Beïda (banlieue est d’Alger), a été interpellé le 6 février 2025 par des agents de police au niveau de la station de métro d’Alger, place Audin, alors qu’il tentait d’écouler des billets de banque contrefaits.
Lors de la fouille corporelle, les policiers ont découvert 77 000 DA en faux billets répartis en 38 billets de 2000 DA et un billet de 1000 DA, dissimulés dans son portefeuille.
Les forces de l’ordre ont également trouvé sur lui un couteau de type “cutter” et une substance psychotrope.
Les perquisitions à son domicile ont permis de saisir 30 comprimés de psychotropes, ainsi que des sachets vides de cigarettes et du papier aluminium, utilisés pour le conditionnement des produits stupéfiants.
Les expertises
L’expertise scientifique effectuée par les services compétents a confirmé que les billets saisis étaient bien contrefaits et non conformes à ceux émis par la Banque d’Algérie.
Les déclarations du prévenu
Au cours de l’audience, le prévenu a nié tout lien avec la falsification de la monnaie, affirmant que les faits étaient le fruit d’un malentendu.
Il a expliqué qu’il s’apprêtait à se rendre à une cérémonie de naissance (aqiqa) chez un proche à Oued Kniss, et que l’argent provenait d’un ami.
Il a également indiqué qu’il suivait un traitement médical depuis quelque temps.
Cependant, confronté à ses premières déclarations, il a finalement avoué avoir eu connaissance de la fausseté des billets, tout en reconnaissant qu’il consommait et revendait des psychotropes, utilisant le cutter pour découper les plaquettes.
