17 1Culture 

Trois films palestiniens bouleversants projetés à Oran

ORAN – Le Festival international du film arabe d’Oran (FIFAO) a rendu, dimanche soir, un vibrant hommage au cinéma palestinien, à travers la projection de trois courts-métrages issus de l’initiative From Ground Zero +, témoignant avec force de la souffrance et de la résilience du peuple de Gaza.

Les films “Very Small Dreams” de Etimad Washah, “Gaza to the Oscars” de Alaa Damo, et “Unfinished Stories” de Nidal Damo, ont été présentés dans le cadre de la section spéciale “Palestine for Ever”, que le festival consacre chaque année à la création cinématographique palestinienne.

Des voix de Ghaza qui défient le silence

Ces œuvres ont été produites sous la houlette du réalisateur Rashid Masharawi, initiateur du projet From Ground Zero +, qui ambitionne d’ouvrir, selon ses mots, « une fenêtre de la Palestine sur le monde à travers le cinéma ».

Chaque film explore, à sa manière, les réalités vécues dans la bande de Gaza : entre le quotidien sous les bombardements, la perte, la survie et la quête d’humanité.

« Le cinéma palestinien est un acte de mémoire et de résistance », a souligné Rashid Masharawi, en présentant le projet au public oranais.

Des récits de douleur, d’espoir et de dignité

Dans “Very Small Dreams”, Etimad Washah met en lumière les rêves fragiles des femmes et des enfants de Gaza, suspendus entre la peur et l’espoir, tandis que “Unfinished Stories” de Nidal Damo dresse le portrait d’hommes et de femmes qui, malgré la perte et la destruction, continuent de raconter leurs histoires inachevées comme un acte de survie et de transmission.

Quant à “Gaza to the Oscars”, Alaa Damo y exprime la détermination de créer envers et contre tout, transformant la caméra en symbole de résistance et de dignité. Réalisé dans des conditions extrêmes, le film porte un message clair : même sous les bombes, l’art reste possible et la voix de Gaza peut encore se faire entendre.

Le cinéma comme mémoire et résistance

Le projet From Ground Zero + a pour vocation de documenter les expériences humaines au cœur du conflit, et de préserver la mémoire collective palestinienne. Portée par une nouvelle génération de cinéastes, cette initiative traduit la conviction que l’image peut franchir les murs du blocus et raconter au monde la réalité d’un peuple en lutte pour sa dignité.

Ces films, salués dans plusieurs festivals arabes et internationaux, ont été remarqués pour leur authenticité émotionnelle et leur langage cinématographique épuré, témoignant de la vitalité du nouveau cinéma palestinien.

Un public oranais ému et solidaire

La projection, organisée à la salle El Saâda d’Oran, a attiré un large public composé d’artistes, de journalistes et de professionnels du septième art.
Les spectateurs ont longuement applaudi les trois réalisateurs, saluant la dimension humaine et universelle de leurs films.

Beaucoup ont vu dans cette soirée un rappel poignant que, pour le peuple palestinien, le cinéma est plus qu’un art : c’est une arme de mémoire et un acte de résistance.

Articles relatifs

Leave a Comment