Croissance remarquable des exportations au port d’Alger au 2e trimestre 2025
Le port d’Alger enregistre une dynamique économique notable au deuxième trimestre 2025, avec une progression significative de ses activités d’exportation, notamment hors hydrocarbures. D’après le dernier rapport publié par l’Entreprise portuaire d’Alger (Epal), ces exportations ont bondi de 31,69 % entre mars et juin 2025. Le tonnage global des marchandises exportées a ainsi atteint 438 668 tonnes, contre 307 823 tonnes à la même période en 2024, soit une hausse impressionnante de 42,51 %.
Cette performance s’inscrit dans un contexte d’efforts soutenus visant à moderniser la gestion portuaire et à fluidifier les opérations logistiques, conformément aux orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. En parallèle, les importations via le port d’Alger ont également progressé, avec un volume de marchandises débarquées en hausse de 15,99 %, passant de 1,703 million de tonnes au deuxième trimestre 2024 à 1,976 million de tonnes en 2025. Cette croissance est en grande partie due à l’importation massive d’ovins à l’occasion de l’Aïd El-Adha.
Trafic global et rendement portuaire en hausse
Le trafic total des marchandises traitées au port d’Alger a ainsi atteint 2,414 millions de tonnes entre mars et juin 2025, contre 2,011 millions de tonnes durant la même période l’année précédente, enregistrant une progression de 20 %.
Autre indicateur de performance : le séjour moyen des navires à quai a été réduit de manière significative. Il est passé de 4,49 jours au deuxième trimestre 2024 à 3,44 jours en 2025, soit une réduction de plus d’un jour. L’Epal attribue cette amélioration à l’instauration, en février 2025, du travail en continu (24h/24, 7j/7), qui a permis d’accélérer les opérations de manutention et d’optimiser la gestion des ressources humaines et matérielles.
Forte hausse du trafic de passagers
Le port d’Alger a également connu une augmentation marquée de l’affluence des voyageurs. Le nombre de passagers accueillis est passé de 56 737 au deuxième trimestre 2024 à 79 356 en 2025, soit une hausse de 39,87 %. Cette progression est largement attribuée à l’entrée en service de nouvelles compagnies de transport maritime proposant des tarifs compétitifs.
Une nouvelle stratégie pour les ports algériens
Ces résultats interviennent dans le cadre d’une réforme plus large engagée par les autorités algériennes pour moderniser l’ensemble du système portuaire national. Lors du Conseil des ministres du 2 juin 2024, le chef de l’État avait ordonné l’élaboration d’une nouvelle stratégie de gestion des ports, avec pour objectif principal de réduire les délais d’attente en rade à moins de 24 heures. Il avait également insisté sur le désengorgement du port d’Alger en réorientant une partie du trafic maritime vers d’autres ports du pays.
Dans ce même élan, le ministère des Transports a annoncé l’acquisition de nouveaux équipements portuaires d’une valeur de 200 millions d’euros afin de renforcer l’activité des six principaux ports commerciaux du pays : Alger, Oran, Mostaganem, Béjaïa, Jijel et Annaba. Le ministre des Transports, Saïd Sayoud, a aussi affirmé que tous les ports fonctionneront désormais en continu, conformément aux directives présidentielles.
Vers la numérisation des infrastructures portuaires
Autre chantier en cours : la numérisation des opérations portuaires. Le ministère des Transports mène actuellement des négociations avec des spécialistes internationaux pour digitaliser la gestion des ports algériens. Cette initiative vise à améliorer la qualité des services, réduire les délais et renforcer l’efficacité des opérations logistiques.
En somme, les résultats enregistrés par le port d’Alger au deuxième trimestre 2025 témoignent des effets positifs des réformes engagées. Ils laissent entrevoir un avenir prometteur pour les infrastructures portuaires algériennes dans un contexte de relance économique et de diversification des exportations.
