Eco 5Actualités Economie 

Mines : l’Algérie s’ouvre à l’investissement étranger pour valoriser ses ressources stratégiques

L’Algérie amorce un tournant décisif dans sa stratégie de développement minier en s’ouvrant pleinement à l’investissement étranger. Une rupture assumée avec une doctrine passée qui a longtemps freiné l’exploitation d’un secteur pourtant riche en potentialités et capable de rivaliser avec les hydrocarbures.

Il aura fallu attendre 2025 pour voir l’adoption d’un nouveau cadre juridique favorable à la coopération internationale dans le domaine des mines, un secteur qui exige des technologies avancées et des investissements massifs, difficilement supportables par le seul Trésor public.

Une dynamique portée par Sonarem

Au cœur de cette nouvelle orientation, le groupe public Sonarem, chargé du développement du secteur, s’emploie à attirer les grands acteurs étrangers – canadiens, américains, australiens, chinois, turcs – en promouvant une image plus ouverte et compétitive de l’Algérie minière. Cette démarche a été renforcée par l’avancement de projets structurants, à l’instar du mégaprojet de la mine de fer de Gara Djebilet, du complexe phosphatier intégré, ou encore du gisement de zinc et de plomb d’Amizour, qui témoignent d’une volonté de bâtir une industrie minière d’envergure, capable de répondre à la demande interne et de booster les exportations hors hydrocarbures.

L’Algérie affiche également son ambition de développer des gisements stratégiques, notamment ceux de lithium, or, cobalt et manganèse, des minerais hautement recherchés sur le marché mondial et pour lesquels le pays détient un potentiel prometteur.

L’investissement étranger au cœur de la stratégie minière

La priorité donnée à l’investissement dans l’amont minier constitue l’un des piliers de la nouvelle politique du secteur. Il s’agit de mobiliser les financements indispensables pour l’exploration et la mise en valeur des ressources, tout en encourageant la création d’une industrie de transformation locale. La nouvelle loi minière vise ainsi à impliquer les investisseurs étrangers dans toute la chaîne de valeur, de l’extraction à la transformation, pour maximiser les retombées économiques et technologiques.

Dans cette logique, le partenariat avec le monde académique est également mis à contribution. Sonarem s’emploie à mobiliser les compétences algériennes, tant à l’intérieur qu’à l’étranger. Après la collaboration engagée avec le professeur Karim Zaghib et ses équipes autour d’un projet de production de batteries au lithium, une délégation du ministère de l’Enseignement supérieur a récemment été reçue par le P-DG de Sonarem, Belkacem Soltani, pour explorer de nouvelles pistes de collaboration.

L’ouverture du secteur minier algérien marque ainsi le début d’une nouvelle ère, dans laquelle l’Algérie entend valoriser pleinement ses ressources naturelles tout en diversifiant son économie et en renforçant son attractivité sur l’échiquier économique africain et international.

Articles relatifs

Leave a Comment