Patrick Ndzana Olomo : L’IATF 2025 en Algérie, un tournant stratégique pour l’intégration économique africaine
Le directeur du développement économique, de l’intégration et du commerce à la Commission de l’Union africaine, Patrick Ndzana Olomo, a qualifié la Foire commerciale intra-africaine (IATF) 2025 d’étape stratégique et symbolique, soulignant qu’elle reflète l’engagement historique et renouvelé de l’Algérie en faveur de l’intégration continentale.
Pays hôte de cette édition, l’Algérie « réaffirme son rôle de pionnier dans la lutte du continent pour l’autodétermination » et se positionne, selon le responsable de l’UA, comme un acteur central dans la promotion du commerce intra-africain. Cette position de leadership s’inscrit pleinement dans la dynamique de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), dont l’IATF constitue l’un des leviers majeurs de concrétisation.
Une vitrine du potentiel économique algérien
Pour Patrick Ndzana Olomo, l’événement représente une opportunité unique pour l’Algérie de valoriser ses capacités productives, son savoir-faire industriel et logistique, ainsi que son potentiel exportateur dans des secteurs stratégiques comme l’énergie, l’agriculture, la pharmacie ou encore les industries de transformation. Ce rendez-vous économique continental s’aligne ainsi avec la stratégie nationale de diversification économique portée par les hautes autorités du pays.
Il a également souligné l’intérêt de l’édition algérienne pour mettre en avant les infrastructures logistiques en développement, illustrant la capacité de l’Algérie à faciliter les flux commerciaux africains. L’organisation de l’IATF 2025 dépasse ainsi le simple cadre événementiel pour affirmer le rôle structurant de l’Algérie dans l’intégration économique du continent.
Engagement présidentiel et climat des affaires
Le responsable de la Commission de l’Union africaine a salué l’implication directe du président Abdelmadjid Tebboune, qui accorde une importance stratégique à cette manifestation considérée comme la plus influente du continent en matière de commerce intra-africain. Cette mobilisation s’est traduite par la mise en place de moyens logistiques et organisationnels conséquents, notamment pour faciliter la participation des partenaires africains grâce à la simplification des procédures administratives.
En parallèle, M. Ndzana Olomo a souligné l’amélioration notable du climat des affaires en Algérie, grâce à un environnement plus transparent et attractif pour l’investissement, soutenu par de nouvelles lois incitatives, incluant des exonérations fiscales et des garanties juridiques.
Avancées financières et perspectives continentales
Autre signal fort de l’engagement algérien : son adhésion au Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) via sa banque centrale. Cette étape « significative », selon M. Ndzana Olomo, permettra de faciliter les transactions commerciales en monnaies locales, de réduire les coûts de paiement et de renforcer l’écosystème financier africain, en droite ligne avec les objectifs de la ZLECAf.
Avec un marché continental estimé à plus de 3.500 milliards de dollars, l’IATF s’impose comme une plateforme commerciale concrète, essentielle pour traduire les ambitions politiques de la ZLECAf en résultats tangibles. L’édition 2025, organisée en Algérie, est donc appelée à jouer un rôle décisif dans l’accélération de l’intégration économique africaine.
