Signature d’un partenariat stratégique pour la première clinique de thérapie cellulaire en Afrique
Par : Amani H.
Alger a été, ce samedi, le théâtre d’une avancée médicale majeure avec la signature d’un partenariat entre Saidal et Madar Holding pour la réalisation de la première clinique de thérapie cellulaire sur le continent africain, un projet également inédit au Moyen-Orient. La future structure, qui sera implantée à Sidi Abdellah, ambitionne de placer l’Algérie parmi les nations pionnières dans le domaine des thérapies innovantes.
La cérémonie, organisée au siège de Saidal à Dar El Beïda, s’est déroulée en présence de Nabila Benyaghzar, PDG du groupe Saidal, et de Charaf Eddine Amara, PDG de Madar Holding. Étaient également présents Ouassim Kouidri, ministre de l’Industrie pharmaceutique, Sifi Ghrieb, ministre de l’Industrie, ainsi que de hauts responsables des deux groupes.
Selon le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouassim Kouidri, ce projet stratégique, développé en partenariat avec des laboratoires de renommée internationale, vise à traiter des pathologies complexes à l’aide de techniques avancées reposant sur l’utilisation de cellules souches et de cellules immunitaires. Les maladies cardiaques, hématologiques, ophtalmologiques, neurologiques, auto-immunes, ainsi que certains cancers, figurent parmi les cibles prioritaires.
De son côté, le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, a souligné que cette initiative, approuvée par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, s’inscrit dans la volonté de l’État de garantir aux patients un accès aux traitements les plus novateurs et de hisser l’Algérie au rang des références mondiales en biotechnologies médicales.
Le financement du projet, estimé à 65 millions d’euros, sera intégralement assuré par Madar Holding. Saidal apportera, quant à elle, son expertise industrielle et assurera le transfert technologique nécessaire au fonctionnement de la clinique. Ce partenariat prolonge une collaboration entamée en 2024 entre Saidal, Madar Holding et le Centre de recherche scientifique en virologie AGERP, autour de la création d’un centre de recherche en microbiologie et du développement de nouveaux vaccins.
Soutenu par plusieurs institutions nationales, dont les ministères de la Santé, du Travail, de la Sécurité sociale, de l’Industrie et de l’Industrie pharmaceutique, ce projet marque un tournant décisif pour le système de santé algérien, renforçant à la fois son autonomie thérapeutique et sa capacité à offrir des soins de pointe aux citoyens.