Trump critique Poutine après des frappes massives en Ukraine, menace de nouvelles sanctions contre la Russie et l’UE
Par : Amani H.
Le président américain Donald Trump a vivement réagi aux dernières attaques russes contre l’Ukraine, dénonçant les frappes meurtrières menées par Moscou au cours du week-end. Interrogé par des journalistes dimanche avant de monter à bord d’Air Force One, le chef d’État n’a pas mâché ses mots à l’égard de Vladimir Poutine.
« Il tue beaucoup de gens. Je ne sais pas ce qui a bien pu lui arriver », a déclaré Donald Trump, visiblement agacé par l’intensité de l’attaque russe. Il a précisé qu’il n’était « pas content de ce que fait Poutine », ajoutant qu’il envisageait « absolument » de renforcer les sanctions à l’encontre de la Russie, à l’image des mesures récemment adoptées par l’Union européenne.
Frappes d’une ampleur inédite sur l’Ukraine
Les déclarations de Trump interviennent alors que l’Ukraine vient de subir l’attaque aérienne la plus massive depuis le début de l’invasion russe en 2022. Dans la nuit de samedi à dimanche, l’armée russe a lancé 367 drones et missiles sur le territoire ukrainien, touchant plusieurs régions, dont l’oblast de Kyiv.
Le bilan humain est lourd : au moins 12 morts, dont quatre dans la capitale, et des dizaines de blessés. L’armée de l’air ukrainienne a confirmé que cette attaque constitue l’offensive aérienne la plus importante depuis deux ans de conflit.
Donald Trump a également affirmé que ces frappes avaient eu lieu alors que des discussions étaient en cours entre lui et Vladimir Poutine, ce qui, selon lui, rend l’attitude du président russe encore plus incompréhensible : « Je le connais depuis longtemps. Je me suis toujours bien entendu avec lui. Mais il envoie des roquettes sur des villes et tue des gens. Et je n’aime pas cela du tout. »
Menaces douanières contre l’Union européenne
En parallèle de ses propos sur la Russie, le président américain a également évoqué les tensions commerciales avec l’Union européenne. Vendredi, il avait menacé d’imposer des droits de douane de 50 % sur toutes les importations en provenance de l’UE, accusant Bruxelles de profiter de la relation économique avec les États-Unis.
Cependant, après un échange téléphonique qualifié de « bon » avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, Donald Trump a annoncé qu’il repoussait l’application de ces droits de douane du 1er juin au 9 juillet, afin de permettre la poursuite des négociations.
Le commissaire européen au Commerce, Maroš Šefčovič, a réagi fermement, rejetant la méthode de la menace et appelant à un accord basé sur le respect mutuel : « Nous voulons un accord commercial qui fonctionne pour les deux parties, fondé sur le respect, pas sur les menaces. »
