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L’association Wasl El Andalous de Constantine remporte le 11e Festival national de musique andalouse à Souk Ahras

L’association musicale Wasl El Andalous de Constantine a décroché la première place lors de la 11e édition du Festival culturel national de musique andalouse, dont la cérémonie de clôture s’est tenue samedi soir à la Maison de la culture Tahar Ouettar de Souk Ahras. Cet événement d’envergure a réuni des formations issues de plusieurs wilayas, venues célébrer le patrimoine musical andalou.

La performance de Wasl El Andalous a été saluée par le jury comme étant exceptionnelle, aussi bien sur le plan vocal qu’instrumental, faisant preuve d’une maîtrise remarquable des sonorités traditionnelles. Leur prestation a également conquis un public connaisseur, enthousiaste tout au long de la soirée.

L’association de Ténès (wilaya de Chlef) s’est adjugée la deuxième place du concours, tandis que les ensembles El Zahra El Andaloussia de Souk Ahras et Nassim Al-Anes de Constantine se sont partagé la troisième marche du podium. Les lauréats ont reçu des récompenses financières en reconnaissance de leur contribution artistique et de leur rôle dans la sauvegarde du patrimoine musical algérien.

Baptisé du nom du savant Ahmed Tifachi (1184-1253), le festival a été marqué par des prestations d’artistes de renom. Le chanteur Adlane Fergani a interprété avec émotion « Saksi oua sal aâliha », tandis que Dounia El Djazaïria a brillé dans sa reprise de « Aâchek Mamhoun », envoûtant l’assistance par la finesse de son interprétation.

Des formations issues des trois grandes écoles andalouses du pays – Alger, Tlemcen et Constantine – ont participé à cette édition, qui a su marier rigueur artistique et ambiance chaleureuse. Le public, passionné et curieux, a vivement réagi à la qualité des œuvres proposées, dans un climat empreint de respect et d’admiration pour cet héritage musical.

Le festival, organisé sur cinq jours, a accueilli 22 artistes qui ont présenté des spectacles variés reflétant la richesse et la diversité de la musique andalouse. En parallèle des concerts, des conférences et des ateliers ont été proposés, abordant notamment le legs artistique d’Ahmed Tifachi, les spécificités des modes « Sika » et « Mezmoum », ainsi que les techniques de fabrication des instruments de percussion traditionnels.

Soucieux d’élargir l’accès à la culture, les organisateurs ont étendu la programmation à d’autres localités de la wilaya. Des soirées musicales ont ainsi été organisées au théâtre romain de Khemissa et à la salle Kateb-Yacine de Sedrata. Des expositions d’instruments traditionnels et des master classes dédiées à l’apprentissage du jeu instrumental ont également enrichi la programmation.

Ce festival, qui s’inscrit dans une démarche de valorisation du patrimoine immatériel algérien, a confirmé une nouvelle fois le rôle central de la musique andalouse dans la culture nationale, tout en mettant en lumière les jeunes talents œuvrant à sa transmission.

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