L’Algérie cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement en café et en lait avec l’Ouganda
Par : Amani H.
L’Algérie, en raison de sa forte consommation de café et de poudre de lait, explore de nouvelles opportunités pour se fournir auprès de l’Ouganda. Le pays envisage d’importer jusqu’à 20 000 tonnes de café par an dans les années à venir pour répondre à une demande nationale croissante. Selon la presse ougandaise, les discussions entre le ministre algérien de l’Agriculture, Youcef Cherfa, et le président ougandais Yoweri Museveni ont mis en avant les opportunités d’approvisionnement pour ces deux produits essentiels.
Actuellement, l’Ouganda exporte déjà du café vers l’Algérie. Un dernier contrat de livraison a été signé fin 2024, portant sur 800 tonnes de café qui seront expédiées en février 2025. L’Algérie prévoit d’augmenter ses importations pour atteindre un total de 20 000 tonnes par an à l’avenir. En revanche, concernant la poudre de lait, bien que l’Ouganda ait proposé des prix attractifs et lancé des appels d’offres, aucune entreprise locale n’a répondu. Le président ougandais a exprimé son souhait de résoudre cette situation et d’encourager les producteurs ougandais à saisir les opportunités du marché algérien.
Cependant, l’Algérie semble également vouloir réduire sa dépendance vis-à-vis des importations de poudre de lait en renforçant sa production interne. Le pays a lancé un projet ambitieux en partenariat avec le Qatar, visant à produire 200 000 tonnes de poudre de lait par an à Adrar, avec un investissement de plus de 3 milliards de dollars. Ce projet a pour objectif de faire de l’Algérie un exportateur de lait à moyen terme, plutôt qu’un simple importateur.
En tant que l’un des plus grands consommateurs de café et d’importateurs de poudre de lait, l’Algérie cherche à diversifier ses approvisionnements, mais reste également dépendante du marché mondial pour le café, tandis que la production de lait devrait progressivement répondre aux besoins locaux.
