Variole du singe : les précautions ministérielles et les réassurances du Pr Khiati
La variole du singe ou Mpox a été déclarée par l’organisation mondiale de la santé comme une urgence de santé publique de portée internationale, ce qui a amené le Ministère de la Santé en Algérie a réunir la sous-commission multisectorielle nationale des points d’entrée du règlement sanitaire international RSI pour une évaluation du risque pour notre pays.
«Dans l’objectif de prévenir l’introduction des cas, un dispositif de surveillance et d’alerte est mis en place au niveau national, notamment à travers le renforcement de la surveillance des cas par l’activation du dispositif de veille au niveau des points d’entrée et la détection rapide des cas par le personnel médical et l’information et la sensibilisation de la population générale», a annoncé le Ministère à ce sujet.
L’Algérie dispose des moyens pour faire face à l’introduction éventuelle de cette maladie, rassure le ministère de la santé qui précise qu’aucun cas de variole du singe n’a été enregistré sur le territoire national, qu’il soit local ou importé.
Le Ministère de la santé appelle surtout au respect des règles d’hygiène individuelle et collective, notamment le lavage des mains (au savon et/ou solution hydroalcoolique).
Il recommande d’ailleurs aux citoyens se trouvant à l’étranger, notamment des pays touchés, d’éviter d’entrer en contact avec les personnes, les animaux et les objets contaminés. Il est également suggéré d’isoler les personnes infectées par le virus et de porter les masques respiratoires.
Le Pr Mostefa Khiati, médecin chercheur, membre du conseil scientifique durant la pandémie de Covid-19, s’est montré rassurant tout en appelant à la vigilance, lit-on sur l’Algérie aujourd’hui.
« Jusqu’à présent, on est au stade de la sensibilisation. En Afrique, les cas recensés l’ont été dans des pays lointains comme le Kenya, etc. Aucun cas n’a été recensé en Algérie pour le moment. En Europe, un cas a été suspecté en Suède ; en Asie, un cas a été suspecté au Pakistan, ce qui a amené l’OMS à élever son niveau d’alerte », a précisé Pr Khiati.
Le même spécialiste en médecine a toutefois qu’il est important de maintenir une certaine vigilance. « Il n’y a pas d’inquiétude à avoir pour l’instant. Néanmoins, il faut sensibiliser à l’importance des mesures d’hygiène (lavage des mains, désinfection, etc.), d’éviter le contact avec les objets suspects, les animaux non vaccinés. La vigilance doit être de mise ».
