Projet de loi sur la circulation routière : hausse des amendes pour renforcer la sécurité
Le directeur du transport terrestre et de la logistique au ministère de l’Intérieur et des Transports, Abdelghani Hammani, a présenté ce dimanche les grandes lignes du nouveau projet de loi relatif à la circulation routière, actuellement en cours d’examen au niveau de l’Assemblée populaire nationale (APN).
Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne, le responsable a expliqué que cette révision législative s’inscrit dans un contexte préoccupant marqué par la recrudescence des accidents de la route à travers le pays.
Selon les chiffres communiqués, les routes algériennes ont enregistré 24 644 accidents de la circulation entre 2022 et 2024, ayant causé la mort de 3 159 personnes et fait 33 513 blessés. Les pertes matérielles sont estimées à près de 230 milliards de dinars, d’après les données de l’Inspection générale des finances.
Le nouveau texte prévoit une actualisation du classement des infractions, désormais réparties en quatre niveaux de gravité, en plus des délits. Les amendes financières, inchangées depuis 2009, feront l’objet d’une révision à la hausse, selon un barème progressif pouvant atteindre 15 000 dinars pour les infractions les plus graves.
Abdelghani Hammani a précisé que le durcissement des sanctions vise en priorité les conducteurs professionnels, notamment ceux du transport public et du transport scolaire, en raison de la responsabilité particulière qui leur incombe. Cette orientation s’explique également par la hausse des cas de consommation de stupéfiants observée dans ce milieu.
À travers cette réforme, les pouvoirs publics entendent renforcer la prévention, améliorer la discipline routière et réduire significativement le nombre d’accidents, dans l’objectif de préserver les vies humaines et de limiter les lourdes pertes économiques liées à l’insécurité routière.
