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Légumes secs: 55.000 tonnes pour inonder le marché dès la rentrée sociale

La perturbation de la chaîne d’approvisionnement et la spéculation sur les prix des légumes secs ont fait réagir les hautes autorités de l’État, à leur tête Abdelmadjid Tebboune. Pour maitriser la situation et barrer la route aux intermédiaires, le ministre du commerce Tayeb Zitouni, adoptant un discours rassurant, a dévoilé la stratégie de son département et annoncé que dorénavant, tout passe par l’OAIC.
« Les stocks sont importants et il n’y a pas de manque en la matière. On traverse une zone de turbulences en matière de distribution, mais tout va se régler », assure-t-il, avant d’annoncer que son département avec le soutien du ministère de l’agriculture vont inonder
le marché avec plus de « 55.000 t de légumes secs dès la rentrée sociale ».
Désormais, tout passera par l’OAIC Pour le ministre du commerce, la chaîne de distribution qui a constitué le maillon faible de l’office algérien interprofessionnel des céréales va connaître une nouvelle organisation pour couper court devant les spéculateurs.
« Nous avons tiré enseignement de la polémique qui a entouré la distribution de blé il y a une année », avance-t-il, avant d’ajouter que l’approvisionnement du marché national en ses produits est exclusivement réservé à l’OAIC, une manière de rétablir l’ordre et garantir une meilleure régulation.
« C’est vrai, l’office accuse un retard en matière de constitution de son propre réseau de distribution. Aujourd’hui, il sera amené à assumer cette mission », explique-t-il.
En effet, l’OAIC avait recouru aux distributeurs privés pour assurer l’approvisionnement du
marché en matière de légumes sec, mais la donne a changé l’année en cours après l’élargissement des priorités de cet organisme à l’importation et la distribution des légumes secs (lentilles, pois chiches, haricot secs et du riz).
« Les producteurs et les transformateurs de cette matière doivent dorénavant passer par l’OAIC pour s’approvisionner, comme c’est le cas pour le blé depuis 2021 », une manière de casser le monopole exercé par certains opérateurs sur le marché et de garantir un approvisionnement régulier des commerçants et unités de transformation.
L’autosuffisance dès 2025
Revenant sur cette nouvelle mission qui a été confiée à cet organisme étatique, le ministre
du commerce affirme que l’importation sera limitée uniquement aux produits qu’on ne peut
cultiver sur le territoire national.
« À partir de 2025, nous allons atteindre l’autosuffisance en matière de production de certains légumes secs. De ce fait, l’importation sera limitée aux produits qu’on ne peut cultiver en Algérie », affirme-t-il. Cette mesure vise selon lui à la protection du produit local qui couvre aujourd’hui près de 40% des besoins du marché.
Par ailleurs, l’élargissement des prérogatives de l’OAIC à l’importation et la distribution des
légumes secs intervient dans un contexte marqué par une forte hausse des prix de ces produits, précédée par des pénuries provoquées par les spéculateurs d’après le discours officiel.
Et pour couper court et ne pas laisser place à la polémique, l’État intervient pour exercer à la fois son rôle de régulateur du marché et d’assurer la disponibilité des produits pour tous.

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