Les BRICS vont-ils peser sur la scène internationale ? Plusieurs pays espèrent y adhérer
C’est hier que s’est ouvert le sommet qui réunira les membres du BRICS à Johannesburg en Afrique du sud et qui durera jusqu’au 24 août, c’est le quinzième sommet du genre sauf pour cette édition, le contexte est très différent et revêt une importance capitale avec des relais qui feront date. D’ailleurs toute la planète scrute avec attention le déroulement de ce sommet, plus précisément l’occident en raison du poids de ce groupement qui ne cesse de faire parler de lui, lui qui entend ouvrir la voie à un nouvel ordre économique, voire politique mondiale. Économique et financier surtout, car au regard de leur économie respectives, les membres du BRICS dépassent de loin les économies occidentales et se caractérisent par le qualificatif de pays émergeants, c’est dire que leur ascension est toujours d’actualité avec d’autres potentialités qui les renforcent pour rivaliser avec l’hégémonie occidentale, jusque là maître du monde. La possibilité de créer une nouvelle monnaie permettant des échanges commerciaux sans l’emprise du dollar ou de l’euro est déjà une source d’inquiétude pour le monde occidentale et ses relais à l’image du Fond monétaire internationale ou la banque mondiale à l’instar de toutes ces agences de notation qui font la pluie et le beau temps quand il s’agit des richesses. Une crainte qui vient se greffer avec la guerre en Ukraine et dont l‘occident a affiché outrageusement son parti-pris avec ce pays et partant contre l’un des pays membre fondateur des BRICS et dont la conséquence première de cette arrogance, l’augmentation du prix du blé dont la Russie et l’Ukraine constituent un fort pourcentage quant à sa consommation mondiale. Un point qui donne à réfléchir à tous les occidentaux dont les conséquences pour l’année à venir s’annoncent des plus pessimistes. C’est aussi le cas des produits énergétiques qui accusent à leur tour de sérieuses perturbations d’où d’autres augmentations qui accentuent l’érosion du pouvoir d’achat des occidentaux, particulièrement la France qui traverse l’une des périodes les plus sombres de son histoire. Au milieu de tout cet imbroglio, vient s’ajouter la crise au Niger, grand producteur d’uranium sauf qu’il a décidé de se défaire de ses exploiteurs d’où une autre crise de ce précieux métal qui constitue la pièce maîtresse de toutes les centrales nucléaires.
De ce fait, les BRICS qui étaient quelques peu isolés ou peu connus, font des émules et nombre de pays qui souhaitent les rejoindre est estimé à plus de vingt Nation, l’engouement est de facto une vérité qui inquiète le monde occidental, lui qui s’est, depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, accaparé de toutes les richesses du monde sans vergogne ni scrupule.
Plus précisément, ce sont les pays africains qui expriment ce désir de rallier cette organisation pour des raisons compréhensibles mais surtout objectives. D’abord, ces pays n’ont pas une histoire de colonisateur, bien au contraire, ce sont des pays qui ont de tout temps aidé les pays pauvres et même ont formé plusieurs de leurs élites actuelles, un point d’une importance non négligeable quand on comprend le sentiment des pays anciennement colonisés, le ressenti contre l’ancien occupant, la France étant le parfait exemple et l’on comprend aisément comment les pays africains exige son départ illico presto. En contrepartie, ces mêmes pays africains, déjà ayant des relations privilégiées avec la Russie et surtout la Chine, entendent les renforcer car les rapports sont appréciables et augurent de lendemains meilleurs pour le continent le plus pauvre de la planète mais le plus riche de par son sous-sol.
Toutefois, les membres du BRICS, plus modérés, réfléchissent encore quant à l’élargissement de leur organisation malgré des demandes d’adhésion dignes d’intérêt à l’image de l’Algérie qui a le soutien de la majorité de ses membres. Le CV de l’Algérie est éloquent puisque en matière économique, financière ou encore de défense, elle occupe les premières places, tant sur la région que sur le continent, mais son adhésion reste sur la table des BRICS, le but étant de voir les conséquences de cette guerre en Ukraine qui peut déraper d’un moment à l’autre surtout que la Danemark a promis la livraison d’avions de type F16 tandis que d’autres pays occidentaux promettent à leur tour d’autres armes lourdes pendant qu’une autre guerre se profile à l’horizon mettant aux prise, les Etats-Unis, la Chine et au milieu Taïwan, une menace qui risque à son d’éclater comme cela était pour l’Ukraine et la Russie. Autre événement majeur, celui du Niger qui risque à son tour d’embrasser toute la région avec la présence de plusieurs forces occidentales qui espèrent un chaos, très profitable au Maroc et à son mentor Israël.
Le contexte est donc instable pour espérer un élargissement ou des résolutions historique, car ‘l’heure est à la réflexion, au suivi et à l’analyse de tout ce qui changer le cours des choses, ceci à l’instar de l’Inde et du Brésil qui restent très proches de l’occident, un autre point à clarifier, car dans cette situation, l’heure n’est plus à l’impartialité.
N.BENOUAR