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Importation des matières premières : l’Algérie mise sur la numérisation pour mieux encadrer

L’Algérie vient de lancer une nouvelle plateforme numérique destinée à la gestion et au suivi des programmes prévisionnels d’importation des matières premières pour le premier semestre 2026. L’annonce a été faite hier par le ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, qui y voit « une étape majeure dans la modernisation du commerce extérieur et le renforcement de la gouvernance grâce à la numérisation des procédures ».

Cette plateforme a pour vocation d’assurer un suivi rigoureux des opérations d’importation, en garantissant « plus de transparence, de rapidité de traitement et de fiabilité des données relatives aux besoins prévisionnels des entreprises du secteur de la production ». L’objectif affiché est d’orienter les importations vers les besoins réels de l’économie nationale et de renforcer la compétitivité du tissu productif.

Le ministre Kamel Rezig a expliqué que cette interface s’inscrit dans une stratégie plus large de modernisation du commerce extérieur et d’instauration d’une administration numérique performante. Deux autres plateformes numériques sont prévues prochainement : l’une pour le suivi des importations de services, l’autre pour les ventes en l’état, dans le cadre d’un système intégré couvrant l’ensemble des modes de commerce extérieur.

Le lancement de cette solution intervient dans le prolongement des instructions du président de la République visant à garantir l’approvisionnement des entreprises en matières premières. Lors de sa rencontre avec les opérateurs économiques algériens à l’occasion de la Foire du commerce intra-africain (IATF 2025), le chef de l’État avait rappelé que « vos matières premières sont la priorité des priorités » et avait insisté pour qu’aucune usine ne voie son chiffre d’affaires affecté par un manque d’intrants.

Ces orientations ont été réaffirmées lors du Conseil des ministres du 21 octobre 2024 : seules les importations non essentielles restent soumises à une autorisation préalable. Le président Tebboune a précisé que l’Algérie n’a jamais interdit, et n’interdira pas, l’importation, précisant que les mesures de régulation visent à soutenir la production nationale et préserver les réserves financières du pays, dans un souci de stabilité et de renforcement de l’économie nationale.

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