Le secteur des assurances en Algérie sur une trajectoire de croissance prometteuse
Le secteur des assurances en Algérie affiche une dynamique de croissance soutenue, portée notamment par la branche des assurances de personnes et celle des assurances dommages, selon les derniers chiffres publiés par le Conseil national des assurances (CNA).
Le marché national a généré un chiffre d’affaires estimé à 99,3 milliards de dinars au titre du premier semestre 2025, enregistrant une progression globale de 8,1 % par rapport à la même période de l’année précédente. Les assurances dommages, qui représentent près de 83 % du portefeuille des risques, ont vu leur chiffre d’affaires augmenter de 8,2 %, atteignant 80,6 milliards de dinars. La branche automobile, moteur de cette croissance, a généré près de 40 milliards de dinars, soit une hausse de 8,4 % par rapport au premier semestre 2024. Les assurances de personnes ont quant à elles progressé de 6,7 %, totalisant près de 12 milliards de dinars, avec des segments tels que vie-décès, santé et voyage enregistrant des croissances à deux chiffres.
Malgré cette performance encourageante, le secteur présente encore un potentiel important de développement. Le taux de pénétration des assurances et leur contribution au PIB restent inférieurs aux capacités réelles du marché national. La diversification des produits, la qualité des prestations et les volumes de primes collectées sont autant de leviers qui peuvent être renforcés pour améliorer l’efficience globale du secteur.
Dans ce contexte, le gouvernement a entrepris une réforme ambitieuse de l’activité assurantielle. Le nouveau projet de loi sur les assurances, actuellement en phase de finalisation, prévoit la création d’une autorité indépendante de contrôle ainsi que le soutien au développement des insurtechs. L’objectif est de moderniser la gouvernance, de sécuriser les pratiques du secteur et d’accompagner sa transformation face aux défis économiques et technologiques.
Selon Abdelhakim Berrah, délégué général de l’Union algérienne des sociétés d’assurances et de réassurance (UAR), ces mesures constituent des « leviers essentiels pour accompagner la transformation d’un secteur stratégique » pour l’économie nationale. La loi-cadre, déjà examinée en première lecture en Conseil des ministres, a été enrichie et ajustée sur instruction du président de la République afin d’éviter toute lacune qui pourrait nuire aux finances publiques.
Le secteur des assurances en Algérie apparaît ainsi en pleine mutation, combinant croissance financière solide et perspectives de modernisation profonde, avec l’ambition de mieux répondre aux besoins des citoyens et de soutenir l’économie nationale.
