Alger accueille le premier Congrès arabe sur les maladies allergiques, l’asthme et l’immunologie
L’Algérie a abrité, jeudi soir à Alger, les travaux du premier Congrès de l’Académie arabe des maladies allergiques, de l’asthme et de l’immunologie, organisé conjointement avec le 9ᵉ Congrès national de l’Académie algérienne des sciences des maladies allergiques et de l’immunologie clinique. La cérémonie d’ouverture s’est tenue à l’École supérieure d’hôtellerie et de tourisme, sous le patronage du Premier ministre, selon un communiqué du ministère de la Santé.
L’ouverture officielle a été présidée par le ministre de la Santé, Mohamed Seddik Aït Mesoudane, en présence de plusieurs personnalités, dont le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, le secrétaire général du ministère de l’Industrie pharmaceutique, le président de l’Académie arabe des maladies allergiques, de l’asthme et de l’immunologie, le président de l’Académie algérienne de la spécialité, le directeur de l’Université des sciences de la santé, ainsi que le président de l’Organisation mondiale de l’allergie (WAO). Des experts et universitaires issus de l’Algérie et de douze pays arabes ont également pris part à l’événement.
Dans son allocution inaugurale, le ministre de la Santé a souligné l’importance de cette rencontre scientifique, qui illustre la dynamique de coopération arabe et l’échange d’expertises dans un domaine majeur de la santé publique. Il a estimé que la participation du président de l’Organisation mondiale de l’allergie constitue une reconnaissance de la place scientifique grandissante de l’Algérie dans le champ de l’allergologie et de l’immunologie.
Le ministre a rappelé que les maladies allergiques figurent au quatrième rang des maladies chroniques les plus répandues dans le monde, touchant actuellement entre 30 et 40 % de la population mondiale, avec des projections pouvant atteindre 50 % à l’horizon 2050, selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé. Il a également attiré l’attention sur la gravité de l’asthme, responsable chaque année de centaines de milliers de décès, notamment dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Les travaux du congrès ont permis de mettre en avant plusieurs objectifs scientifiques communs, parmi lesquels le lancement d’un registre arabe des maladies allergiques et immunologiques, la création d’un réseau arabe de centres de référence, l’harmonisation des pratiques diagnostiques et thérapeutiques, la promotion de la recherche scientifique, le renforcement de la formation médicale, l’amélioration de l’accès des patients aux thérapies biologiques, ainsi que le soutien aux politiques de prévention et de réduction des facteurs environnementaux déclencheurs d’allergies.
Le ministre de la Santé a affirmé que l’accueil par l’Algérie de ce premier congrès arabe dans ce domaine témoigne de son engagement en faveur du développement de la recherche scientifique, de l’innovation médicale et de l’orientation vers la médecine de précision, dans l’objectif d’améliorer la qualité des soins.
En clôture des travaux, Mohamed Seddik Aït Mesoudane a procédé à la distinction des professeurs Hussein Rabhi et Abdelnour Benyounès, en reconnaissance de leurs contributions scientifiques et de leur parcours professionnel dans le développement des spécialités de l’allergologie et de l’immunologie aux niveaux national et arabe.
