Enquête ONS : L’activité industrielle poursuit sa croissance au deuxième trimestre 2025
L’activité industrielle nationale a enregistré une nouvelle progression au cours du deuxième trimestre 2025, selon la dernière enquête d’opinion de l’Office national des statistiques (ONS) auprès des chefs d’entreprises des secteurs public et privé. Cette enquête, qui couvre des aspects rarement abordés par les sondages traditionnels — tels que la demande, la distribution, la main-d’œuvre, la trésorerie et l’équipement —, mesure la perception des dirigeants sur la situation et les perspectives de l’industrie, plutôt que de fournir des données strictement quantitatives.
D’après le rapport, la majorité des chefs d’entreprise estiment que l’activité industrielle a augmenté par rapport au trimestre précédent, une hausse jugée plus marquée dans le secteur privé. Le taux d’utilisation des capacités de production a été évalué à plus de 75 % par la plupart des répondants.
Concernant les approvisionnements en matières premières, l’enquête révèle qu’ils ont été inférieurs à la demande exprimée pour près de 7 % des entreprises publiques et environ 30 % des entreprises privées, entraînant des ruptures de stocks pour plus de 6 % d’entre elles. Côté infrastructures, 13 % des entreprises ont signalé des pannes d’électricité ayant causé des interruptions de moins de six jours, tandis que l’approvisionnement en eau a été jugé satisfaisant par l’ensemble des sondés.
Stabilité des prix et emploi en hausse
La stabilité des prix de vente a contribué à soutenir la demande en produits fabriqués, selon les chefs d’entreprise. Cette dynamique s’est traduite par une augmentation des effectifs au deuxième trimestre, avec un niveau de qualification jugé globalement suffisant. Cependant, plus de 18 % des managers du secteur public et 22 % de ceux du privé ont rencontré des difficultés de recrutement, bien qu’ils estiment pour la plupart qu’« embaucher davantage ne permettrait pas d’accroître la production ».
En termes d’équipements, près de 30 % des entreprises publiques et la majorité du privé ont connu des pannes, généralement inférieures à six jours, attribuées à la vétusté ou à la surutilisation des installations. Selon l’ONS, « la plupart des dirigeants estiment pouvoir accroître la production en renouvelant leurs équipements, sans recourir à une augmentation du personnel ».
Trésorerie et accès au crédit
En matière de trésorerie, 20 % des entreprises publiques et 28 % des entreprises privées ont jugé leur situation « bonne », les autres la qualifiant de « normale ». Les dirigeants ont néanmoins relevé l’impact des délais de recouvrement, des charges d’exploitation élevées et du remboursement des emprunts sur leurs finances. Plus de 7 % des chefs d’entreprises ont eu recours au crédit bancaire sans rencontrer de difficultés pour l’obtenir.
L’enquête de l’ONS confirme ainsi que le secteur industriel algérien maintient une trajectoire de croissance, malgré des contraintes sur les approvisionnements et les équipements, et que le renouvellement du parc industriel et l’efficacité de la trésorerie restent des leviers clés pour soutenir l’expansion.
