Énergie : Le dernier bilan du ministère révèle une hausse de la consommation et un recul des exportations en 2024
Le ministère des Hydrocarbures et des Mines a publié son bilan énergétique national pour l’année 2024, révélant une évolution contrastée du secteur. Selon ce rapport, la consommation nationale d’énergie a poursuivi sa progression, tandis que les exportations ont enregistré un net recul.
Une consommation nationale en hausse
La consommation énergétique du pays a atteint 74,9 millions de tonnes équivalent pétrole (Tep) en 2024, contre 72,2 millions Tep en 2023, soit une progression de 3,8%. Cette hausse s’inscrit dans le contexte d’une économie nationale dynamique, marquée par un taux de croissance du PIB réel de 4,4%, notamment porté par les secteurs hors hydrocarbures.
Le ministère souligne également que les quantités d’énergie primaire transformées ont augmenté de 1,4% pour atteindre 75 MTep.
Une légère baisse de la production primaire
La production commerciale d’énergie primaire a atteint 169,5 MTep en 2024, enregistrant une légère baisse de 0,4% par rapport à 2023.
Cette production demeure largement dominée par :
- le gaz naturel : 58%,
- le pétrole : 31%.
Du côté des énergies renouvelables, la contribution reste marginale : la production d’électricité d’origine renouvelable représente moins de 1% de l’électricité nationale, encore fortement dominée par le gaz naturel (99%).
Exportations en recul : –3,6% en 2024
Le bilan signale une baisse significative des exportations globales d’énergie, qui ont reculé de 3,6%, pour atteindre 93,5 millions Tep, soit près de 55% de la production primaire, en diminution de deux points par rapport à 2023.
Cette régression est essentiellement due :
- à la baisse des exportations de gaz naturel par gazoducs vers l’Espagne et l’Italie (–2%),
- au recul du condensat (–22,5%),
- des GPL (–5,2%),
- et du pétrole brut (–0,1%).
Les exportations d’énergie dérivée ont également diminué de 4,7%, passant de 32,6 MTep à 30,8 MTep, notamment en raison d’une chute de 13,4% du GNL, imputée aux travaux de maintenance des complexes de liquéfaction.
À l’inverse, les exportations de produits pétroliers ont progressé de 4,4%. Quant aux exportations d’électricité, elles ont bondi de 12,3%.
Les pays de la zone euro demeurent les principaux clients de l’Algérie, absorbant près de 78% des exportations énergétiques.
Structure de consommation interne : stabilité et hausse sectorielle
Sur le marché intérieur, le rapport indique que la structure de la consommation énergétique est restée stable en 2024 :
- consommation finale : 76%
- industries énergétiques : 12%
- pertes : 6%
- industries non énergétiques : 6%
Par secteurs, la consommation finale a été tirée par :
- les ménages et autres usages : +4,2%
- le transport : +5,5%
- l’industrie et le BTP : +6,2%, portée par la reprise économique
