L’Algérie veut réguler l’e-commerce : Un nouveau cadre légal pour sortir du « marché chaotique »
Le gouvernement algérien, à travers le Ministère du Commerce et de la Régulation du Marché, annonce une nouvelle législation pour encadrer le commerce électronique. Cette initiative vise à transformer l’activité en ligne, actuellement perçue comme un « marché chaotique », en un levier économique structuré et sécurisé.
Contexte : Un secteur en croissance exponentielle
• L’e-commerce en Algérie a atteint une valeur d’environ 1,9 milliard de dollars en 2023, selon les estimations de la CNUCED.
• Le secteur enregistre plus de 42 millions de colis par an.
• Le Ministre Amel Abdellatif a souligné que le secteur est désormais « l’un des secteurs les plus porteurs d’opportunités », nécessitant une structuration urgente.
La nouvelle stratégie du gouvernement
L’élaboration de ce texte législatif s’inscrit dans une vision plus large de numérisation de l’économie nationale. Le projet repose sur trois axes fondamentaux:
1. Modernisation du cadre juridique : Créer une base légale claire pour réguler l’activité, protéger le consommateur, et lutter contre la spéculation et l’informel.
2. Renforcement de la culture du paiement électronique : Sensibiliser les commerçants, en partenariat avec les banques, pour renforcer l’inclusion financière.
3. Accélération de la numérisation administrative : Transformer les services administratifs du Ministère en plateformes électroniques pour simplifier l’enregistrement et l’obtention du Registre du Commerce.
Dynamisme entrepreneurial et création d’emplois
Le Ministère a également mis en avant la forte vitalité du commerce intérieur :
• Croissance des Registres de Commerce : On compte plus de 290 000 nouveaux registres depuis fin 2020.
• Emploi des Jeunes : Le nombre total de Registres de Commerce a atteint 2 146 150 pour les personnes physiques, dont 606 824 sont gérés par des jeunes (18-38 ans).
• Nouvelles Perspectives : Des opportunités sont ouvertes aux jeunes dans des domaines porteurs comme l’économie circulaire (collecte et recyclage des déchets).
Enfin, le gouvernement a annoncé un plan de réhabilitation de plus de 200 marchés traditionnels pour organiser l’espace commercial et intégrer les jeunes dans l’activité économique formelle. Ces efforts visent à soutenir l’économie productive et à créer des emplois durables, conformément à l’orientation stratégique du Président Tebboune.
