La police démantèle un réseau criminel et récupère plus de 110 milliards de centimes
La Direction générale de la Sûreté nationale a annoncé, ce lundi 8 décembre, un important coup de filet mené par la métropole centrale de lutte contre le crime organisé (SCLCO). L’opération a permis de démanteler un vaste réseau criminel et de récupérer des biens et fonds d’une valeur dépassant 110 milliards de centimes.
Selon le communiqué officiel, le réseau, composé de 18 individus, incluait des commerçants ainsi que des employés publics relevant de différentes institutions administratives et bancaires. La bande était spécialisée dans la contrefaçon et l’usage de faux documents commerciaux, en plus d’un système de fraude fiscale structuré.
Un trafic lié au commerce du tabac dans l’Ouest du pays
L’intervention a été déclenchée à la suite d’informations précises faisant état de l’activité d’un réseau opérant dans le commerce illégal du tabac dans plusieurs wilayas de l’Ouest. Les enquêteurs ont alors découvert un modèle criminel sophistiqué, fondé sur le blanchiment de fonds illicites à travers des transactions immobilières et l’acquisition de véhicules, afin de camoufler l’origine frauduleuse des revenus.
Grâce à ces investigations, les policiers ont pu saisir plus de 35 milliards de centimes en cash, issus directement des activités illégales du réseau.
Saisies massives : tabac, véhicules et matériel informatique
L’opération s’est soldée par la récupération de biens dépassant 80 milliards de centimes, comprenant :
- 1 363 000 paquets de cigarettes
- 3 500 unités de tabac à mâcher (« chicha »)
- 45 véhicules de différents modèles
- Du matériel informatique portable
- Des cachets officiels falsifiés appartenant à des institutions administratives et bancaires
Ces saisies confirment l’ampleur du réseau et le degré de structuration de ses activités criminelles.
Les suspects déférés devant la justice
Les 18 individus arrêtés ont été présentés devant le procureur de la République près le pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed à Alger, où ils devront répondre de plusieurs chefs d’inculpation liés au crime organisé, à la fraude fiscale, à la falsification de documents et au blanchiment d’argent.
