Tebboune : « L’Afrique regorge de talents capables de conduire la transformation économique »
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé ce samedi la conviction de l’Algérie que l’Afrique dispose d’un capital humain exceptionnel, à même de mener la transition économique du continent et de renforcer les initiatives entrepreneuriales.
Dans un discours prononcé en son nom par le Premier ministre, Sifi Ghrieb, lors de la 4ᵉ édition de la Conférence africaine des start-up à Alger, le chef de l’État a souligné que cette rencontre continentale, devenue l’un des plus grands rassemblements africains dédiés à l’innovation, constitue une opportunité privilégiée pour stimuler la créativité des jeunes et promouvoir l’entrepreneuriat dans l’Afrique de demain.
Un slogan révélateur du potentiel de la jeunesse africaine
Tebboune est revenu sur le choix du thème de cette édition : « Fierté des entrepreneurs d’Afrique ».
Un slogan qui, selon lui, traduit la capacité des jeunes Africains à transformer les défis en opportunités, les idées en projets et l’innovation en moteur d’un nouveau modèle économique basé sur la connaissance.
Le président a rappelé que ce rendez-vous vise à encourager une nouvelle génération de créateurs d’entreprises capables de concurrencer au niveau mondial, tout en consolidant la souveraineté numérique et économique du continent.
Une participation record qui confirme l’importance croissante de l’événement
L’édition 2024 (ou 2025 selon la chronologie des événements cités) enregistre une affluence exceptionnelle :
- Plus de 25 000 participants,
- Plus de 40 délégations ministérielles,
- 200 exposants,
- 150 investisseurs et experts internationaux.
Pour Tebboune, ces chiffres illustrent clairement que cette rencontre devient « une véritable pépinière continentale pour les start-up », et que l’ambition de bâtir une Afrique innovante trouve un écho favorable auprès des partenaires du continent et au-delà.
La Rwanda, invitée d’honneur de cette édition, a été saluée comme un modèle de réussite en matière de transformation numérique grâce à sa vision stratégique et sa volonté politique.
L’Algérie consolide son rôle de moteur de l’innovation en Afrique
Le président a rappelé que l’Algérie a engagé, ces dernières années, des réformes structurelles destinées à soutenir l’émergence d’un écosystème entrepreneurial complet :
- Cadre juridique flexible et numérisé,
- Système fiscal incitatif,
- Encouragement actif de la recherche et de l’innovation,
- Investissements massifs dans les infrastructures technologiques.
Grâce à ces efforts, le pays devrait dépasser 13 000 start-up d’ici la fin de l’année, avec un objectif de 20 000 start-up à l’horizon 2029, objectif auquel le président dit s’attacher personnellement.
Dans la même dynamique, Tebboune a rappelé la création du Fonds africain de financement des start-up, qualifiée d’étape stratégique pour autonomiser la jeunesse africaine et encourager les États du continent à adopter des politiques harmonisées en faveur de l’innovation.
Vers un marché africain unifié des technologies
Le président a insisté sur l’importance de permettre aux start-up africaines de s’étendre à l’échelle continentale en bâtissant un marché technologique intégré.
Une telle approche faciliterait l’attraction d’investissements majeurs et mettrait en avant des entrepreneurs africains capables de rivaliser sur les scènes régionale et internationale.
Il a également rappelé l’impact positif des éditions précédentes, notamment :
- l’adoption par l’Union africaine de la Déclaration d’Alger,
- les programmes conjoints de soutien aux talents,
- la feuille de route africaine pour l’intelligence artificielle, issue de la précédente édition.
Un appel à renforcer le travail commun pour l’avenir du continent
En conclusion, Tebboune a invité les participants à engager un débat approfondé sur les meilleures stratégies de construction d’un écosystème continental capable d’accompagner la croissance de l’entrepreneuriat.
Il a salué l’implication des organisateurs, ainsi que la présence des pays amis et partenaires, exprimant sa conviction que cette édition aboutira à des résultats concrets qui « serviront la jeunesse africaine et donneront un nouvel élan au développement du continent ».
