PLF 2026 : l’Algérie adopte un budget « record » de 135 milliards de dollars
Par : Darine.N
Le Parlement algérien a adopté ce jeudi le Projet de loi de finances (PLF) 2026, après son vote à la majorité par le Conseil de la Nation. Ce texte prévoit un budget qualifié de « colossal » et historique, atteignant 135 milliards de dollars.
La dernière étape reste désormais la promulgation par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avant la fin de l’année 2025. L’entrée en vigueur du PLF est prévue pour le 1er janvier 2026.
Un budget inscrit dans la continuité des réformes
Lors de l’adoption du texte, le président du Conseil de la Nation, Azouz Nasri, s’est félicité de l’approbation d’un « budget record dépassant 17 000 milliards de dinars ». Il a souligné que cette loi s’inscrit pleinement dans la politique de redressement et de « renaissance vertueuse » initiée par le président Tebboune.
Selon lui, le PLF 2026 témoigne d’une volonté ferme d’accélérer le développement national à travers des projets structurants :
- programmes de logements,
- exploitation du gisement de Gara Djebilet,
- ligne ferroviaire minière Tindouf–Béchar,
- raccordement du port d’Annaba à Djebel Onk (Tébessa),
- route transsaharienne,
- projet solaire de 1000 MW,
- complexe sidérurgique de Bellara,
- stations de dessalement de l’eau de mer,
- et technopole de Sidi Abdellah.
La question de la dette publique
Interrogé sur la dette intérieure, qui atteint 17 000 milliards de dinars, le ministre des Finances Abdelkrim Bouzerd a expliqué qu’une grande part de ces fonds a été réinvestie dans des projets à fort rendement économique.
Il a notamment cité :
- 2 500 milliards de dinars consacrés au renforcement du réseau électrique (Sonelgaz),
- la construction de nouvelles stations de dessalement de l’eau de mer,
- dont cinq inaugurées en 2025 pour un coût global supérieur à deux milliards de dollars.
Prévisions fondées sur un baril à 60 dollars
Le PLF 2026, établi sur la base d’un baril à 60 dollars, prévoit :
- 17 636,7 milliards de dinars de dépenses,
- 8 009 milliards de dinars de recettes,
- une fiscalité pétrolière estimée à 2 697,9 milliards de dinars,
- et un taux de croissance prévu de 4,1 %.
