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L’Algérie renforce ses partenariats pharmaceutiques et prévoit 100 nouveaux projets de production

L’Algérie multiplie ses initiatives pour renforcer son industrie pharmaceutique en s’associant à des laboratoires internationaux de premier plan afin de bénéficier de leur expertise, notamment dans le transfert de technologies et le développement de médicaments innovants. Selon Nacer Hamani, Inspecteur général du ministère de l’Industrie pharmaceutique, 100 nouveaux projets de production sont en cours de lancement pour accroître les capacités locales et améliorer la qualité des produits pharmaceutiques.

Lors de son intervention dans l’émission “Daf Al-Sabah” sur la Première chaîne de radio, Hamani a souligné que le secteur pharmaceutique algérien compte aujourd’hui plus de 230 entreprises et 780 lignes de production, un développement qui pourrait positionner le pays comme un pôle pharmaceutique majeur en Afrique et dans la région méditerranéenne.

Le responsable a également insisté sur l’importance stratégique des réseaux de distribution, précisant que le ministère a finalisé un nouveau cahier des charges pour les réseaux de distribution des médicaments, actuellement soumis à l’examen du secrétariat général du gouvernement avant approbation.

Parmi les avancées notables, l’Algérie s’est distinguée dans la production locale de stylos à insuline « à usage complet », couvrant entièrement les besoins nationaux. Le pays fabrique également plusieurs traitements anticancéreux, avec des perspectives d’augmentation progressive de la production. Dans ce cadre, un nouveau projet de manufacture de solutions injectables est en cours, ainsi que la création d’un laboratoire spécialisé dans la production d’hormones à Constantine, en partenariat avec un laboratoire international.

Parallèlement, des projets de production de matières premières pharmaceutiques ont été lancés, dont un projet de fabrication de matières premières pour médicaments anticancéreux à Sétif, renforçant l’autonomie de l’Algérie et sa souveraineté sanitaire, particulièrement après les enseignements tirés de la pandémie de Covid-19.

Hamani a rappelé que la création en 2020 d’un ministère dédié à l’industrie pharmaceutique a permis de concentrer la stratégie nationale sur la production locale de médicaments essentiels, réduisant ainsi la facture des importations pharmaceutiques de 2 milliards de dollars à moitié, avec des perspectives de baisse supplémentaires grâce à la production future de médicaments hormonaux.

Le développement des compétences constitue également un axe central : le ministère encourage la coopération entre les entreprises, les universités et les centres de formation professionnelle pour former des cadres qualifiés dans le secteur.

Sur le plan africain, l’Algérie a récemment accueilli un sommet ministériel pharmaceutique regroupant des représentants de 29 pays, débouchant sur la signature de l’« Déclaration d’Alger » visant à accroître la production locale de médicaments sur le continent de 5 % à 50 % d’ici 2035. Plusieurs contrats d’exportation ont été signés : 10 millions de dollars vers le Sénégal et la Tanzanie et 1 million de dollars vers la République du Congo, témoignant de la confiance croissante des pays africains dans l’industrie pharmaceutique algérienne.

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