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Lutte contre le Sida : l’Algérie vise à réduire de moitié les nouveaux cas

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, le ministère de la Santé a organisé hier une journée d’étude à l’hôtel Sofitel d’Alger, réunissant spécialistes et responsables d’associations engagées dans la prévention et le soutien aux malades. Cette rencontre a permis de faire le point sur la situation du VIH en Algérie, jugée « relativement maîtrisée » avec une prévalence inférieure à 0,2 %.

Le ministre de la Santé, Mohamed Seddik Aït Messaoudène, dont le message a été lu par le secrétaire général du ministère, a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à atteindre les objectifs du plan des Nations Unies pour l’éradication du Sida d’ici à 2030. L’accent est mis sur la prévention et la lutte contre les causes favorisant la transmission du virus, notamment parmi les populations à risque.

« D’importants efforts ont été réalisés pour renforcer le dépistage et assurer la prise en charge des malades, en fournissant tous les traitements nécessaires contre les rétrovirus », a souligné le ministre. Il a rappelé que la lutte contre le Sida demeure « l’une des priorités de l’État », avec un financement public couvrant plus de 95 % des coûts de traitement.

Des chiffres encourageants, mais la vigilance reste de mise

Selon le Dr Samia Hammadi, directrice de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère, près de 21 000 personnes suivent actuellement un traitement antirétroviral en Algérie. Le nombre de nouveaux cas annuels est estimé à environ 1 200, un chiffre que les autorités cherchent à réduire de plus de 50 % grâce à un renforcement du dépistage et des actions de sensibilisation. L’objectif est de passer à moins de 500 nouvelles contaminations par an.

Le ministère dispose aujourd’hui de 65 centres spécialisés de dépistage à travers le pays. Ces services, entièrement pris en charge par l’État, permettent non seulement de protéger la santé du malade, mais aussi de limiter la propagation du virus dans la population. « Un traitement efficace permet au patient de mener une vie normale, de travailler et de réaliser ses projets », rappelle le Dr Hammadi.

Prévention et sensibilisation : des enjeux prioritaires

Les efforts de prévention ciblent notamment les populations vulnérables, comme les consommateurs de drogues injectables ou les migrants irréguliers. Le ministère insiste également sur la nécessité de lutter contre la stigmatisation des personnes infectées pour encourager le dépistage.

En parallèle de la lutte contre le VIH, le ministère poursuit ses objectifs de prévention pour l’hépatite B et la syphilis, notamment les cas de transmission de la mère à l’enfant. Le vaccin contre l’hépatite B est intégré au calendrier national, et un suivi médical spécifique est proposé aux femmes enceintes afin de prévenir toute contamination.

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