La Côte d’Ivoire assure la présidence du Conseil de paix et de sécurité de l’UA pour décembre
La Côte d’Ivoire a pris, lundi, la présidence du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) pour le mois de décembre, marquant ainsi son engagement à promouvoir la stabilité et la sécurité sur le continent africain.
Lors de la 12ᵉ session du séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique – Processus d’Oran – qui s’est tenue à Alger, le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Kacou Houadja Léon Adom, a souligné la volonté de son pays de « maintenir et renforcer la dynamique existante » en faveur d’« une Afrique en paix, intégrée et prospère », conformément aux ambitions de l’Agenda 2063 de l’UA.
Renforcement du groupe A3 au sein du Conseil de sécurité de l’ONU
Le ministre a également félicité la République démocratique du Congo et le Liberia pour leur récente élection au sein du groupe A3, qui représente l’Afrique au Conseil de sécurité des Nations unies. Il a encouragé les deux pays à poursuivre les acquis des précédentes configurations de l’A3 et à « demeurer résolus » dans la défense des positions africaines.
Par ailleurs, Léon Adom a rendu hommage aux membres sortants du groupe A3+, à savoir l’Algérie, la Sierra Leone et le Guyana, pour « leurs efforts soutenus et exemplaires » en faveur des intérêts africains au sein du Conseil de sécurité. Il a invité les participants à tirer pleinement parti de cette rencontre pour évaluer les progrès réalisés, identifier les enseignements tirés et réfléchir aux meilleures pratiques afin de renforcer l’efficacité de l’action africaine.
Faire face aux défis sécuritaires et promouvoir la réforme du Conseil de sécurité
Le ministre ivoirien a rappelé que cette session intervient dans un contexte « particulièrement critique » marqué par la multiplication des menaces pesant sur le continent, telles que le terrorisme, la radicalisation, les transitions politiques prolongées, les changements anticonstitutionnels, la prolifération des armes, les groupes armés et les catastrophes naturelles liées au changement climatique.
Il a insisté sur l’importance de renforcer la coordination entre les membres du groupe A3, le CPS et les capitales africaines, tout en faisant avancer le débat sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies. Selon lui, les positions africaines en matière de paix et de sécurité doivent être « efficacement formulées, défendues et portées d’une seule voix » afin de garantir une action commune cohérente.
Le ministre a exprimé l’espoir que le séminaire débouche sur des « recommandations innovantes et pratiques » visant à améliorer la coopération et l’efficacité des A3 dans l’exécution de leur mandat, tout en renouvelant la gratitude du CPS au gouvernement et au peuple algériens pour l’organisation de cette rencontre de haut niveau.
