17 2Actualités Culture 

Alima Abdhat ouvre sa “valise de mots” à la librairie Chaïb Dzair

La librairie Chaïb Dzair a accueilli, samedi dernier, la poétesse et universitaire Alima Abdhat pour la présentation de son nouveau recueil, Ma main est poignée de valise. Devant un public nombreux, l’auteure a dévoilé un univers où la valise, simple objet du quotidien, devient un symbole des traces que l’on porte, des départs silencieux et des retours habités d’émotions.

La valise, un personnage poétique

Dès les premières pages du recueil, la valise apparaît comme un miroir intérieur, un témoin discret des choix et des renoncements. « Chaque valise est une mémoire qui marche », explique Alima Abdhat, qui en fait un véritable personnage, capable d’absorber l’exil, l’attente, les espoirs ou les fissures humaines. Son écriture, dit-elle, ne répond à aucun programme préétabli : « Les mots viennent comme ils veulent, au rythme des sentiments. »

La préface d’Arezki Metref, saluée pour sa générosité, éclaire d’ailleurs ce voyage poétique où l’intime se mêle à l’histoire collective.

Un livre pensé comme une œuvre visuelle

La couverture du recueil intrigue : une femme appuyée contre une valise rouge, le regard flouté. L’auteure confie avoir imaginé cette image comme une affiche de film, une entrée visuelle qui invite à pousser la porte des poèmes. Le flou du regard renvoie à l’introspection, un mouvement vers l’intérieur qui traverse l’ensemble de son écriture.

Abdhat a également exprimé sa gratitude envers les éditions Anep pour leur accompagnement « humain et professionnel ».

Quand la poésie s’élargit au monde

Au-delà des confidences personnelles, la valise devient un symbole collectif. La poétesse convoque les porteurs de valises de la Révolution, les enfants de Gaza ou les réfugiés subsahariens qui « ne portent pas des valises, mais leurs espoirs sur le dos ».

Une particularité du recueil réside dans ces brèves situations qui précèdent chaque poème : de petites scènes, comme des amorces cinématographiques, qui installent l’atmosphère et ouvrent l’espace du texte.

Un moment d’écoute et de partage

« La poésie se lit auprès de ceux qui savent la lire », glisse-t-elle avec douceur. Ses interventions, empreintes de sensibilité, ont prolongé la rencontre bien au-delà de la présentation. Le public, attentif et chaleureux, s’est rassemblé autour d’elle pour des dédicaces, des échanges et des confidences murmurées.

Ma main est poignée de valise se dévoile ainsi comme un carnet d’émotions, une exploration de ce que chacun transporte en soi, volontairement ou malgré lui. Une invitation à ouvrir sa propre valise intérieure.

Articles relatifs

Leave a Comment