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L’Algérie renforce sa présence pharmaceutique en Afrique de l’Ouest avec cinq nouveaux contrats

L’Algérie consolide sa position dans le secteur pharmaceutique africain avec la signature de cinq contrats d’exportation de produits pharmaceutiques vers la Mauritanie, le Mali et le Sénégal, pour une valeur totale estimée à 10 millions de dollars. La cérémonie s’est tenue hier au Palais des Expositions (Safex) d’Alger, en clôture de la Conférence ministérielle africaine sur la production locale de médicaments et les technologies de la santé.

La signature s’est déroulée en présence du ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouassim Kouidri, du ministre de la Santé, Mohamed Seddik Aït Messaoudène, et du représentant du bureau algérien de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Phanuel Habimana.

Les accords concernent trois PME algériennes — Top Gloves, EURL Génise et Pharma Invest — et le distributeur mauritanien King Pharma, via ses filiales en Mauritanie, au Mali et au Sénégal. Top Gloves est spécialisée dans les gants et consommables médicaux, tandis qu’EURL Génise et Pharma Invest produisent et conditionnent divers médicaments et produits parapharmaceutiques.

King Pharma, acteur majeur de la distribution pharmaceutique en Mauritanie, représente près de 43 % des importations mauritaniennes de médicaments pour l’année 2024-2025. L’entreprise couvre également la sous-région ouest-africaine et détient une part significative du marché des génériques.

Abdelouahed Kerrar, vice-président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), a salué l’organisation de l’événement et souligné l’importance de la « Déclaration d’Alger », adoptée à l’issue de la conférence, qui sera suivie d’un plan d’action visant à bâtir une industrie pharmaceutique africaine intégrée. De son côté, Teyib Akhyarhoum, directeur général de King Pharma, a salué le rôle de l’Algérie dans le développement économique du continent et remercié les autorités algériennes pour leur soutien.

Parallèlement, l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP) a conclu deux accords avec l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP) et l’Autorité tanzanienne des médicaments et dispositifs médicaux (TMDA). Ces partenariats visent à harmoniser les normes, faciliter l’échange d’informations, former des experts et aboutir à une reconnaissance mutuelle des procédures réglementaires, dans l’objectif de renforcer l’exportation des médicaments algériens sur le continent.

Selon Cherif Delih, directeur général de l’ANPP, ces initiatives renforcent la reconnaissance internationale de la qualité des produits pharmaceutiques algériens et ouvrent de nouvelles opportunités sur les marchés africains.

En marge de la conférence, le ministre de la Santé, Mohamed Seddik Aït Messaoudène, a tenu plusieurs rencontres bilatérales avec des responsables africains. Il a notamment échangé avec la secrétaire d’État tchadienne à la Santé publique sur la surveillance des pandémies, la santé scolaire, mentale et les urgences médicales, ainsi qu’avec la représentante de la Côte d’Ivoire sur la digitalisation du médicament et la formation médicale.

Aït Messaoudène s’est également entretenu avec le ministre égyptien du Secteur public des affaires et le directeur régional de l’approvisionnement du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), afin de renforcer la coopération dans l’industrie pharmaceutique, la gestion hospitalière, l’approvisionnement en produits de santé essentiels et les programmes de santé maternelle et infantile.

Ces initiatives illustrent la volonté de l’Algérie de jouer un rôle central dans le développement d’une industrie pharmaceutique, africaine, compétitive et intégrée, tout en contribuant à l’autosuffisance du continent en produits de santé.

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