IMG_0252Actualités 

Blida : verdicts rendus dans l’affaire des “investisseurs fictifs”

Par : Darine.N

Le tribunal de Blida a tranché ce jour dans l’affaire liée à la dilapidation de fonds publics de l’Agence nationale bancaire, une affaire qualifiée par les experts de “complexe” et estimée à plus de 26 milliards de centimes.

Le procès s’est conclu par des peines de 3, 5, 10 et 15 ans de prison ferme, tandis qu’un seul accusé – sur les 17 poursuivis – a bénéficié de la relaxe. Parmi les personnes jugées figurent des employés, des investisseurs et des individus ayant suscité l’attention de l’opinion publique ainsi que du secteur bancaire en raison des soupçons qui pesaient sur eux.

Une affaire qui remonte à 2022

L’enquête avait été ouverte après qu’un investisseur avait sollicité l’Agence bancaire de Blida et la direction du projet industriel à Ouled Yaïch pour obtenir un financement. L’étude du dossier, évaluée à plus de 66 milliards de centimes, a révélé que l’investisseur ne disposait en réalité que de 55 milliards en biens et 45 milliards en liquidités, ce qui posait problème pour la validation du financement.

Le tribunal a également constaté que la somme réclamée par les investisseurs – plus de 26 milliards de centimes – ne reposait sur aucune base réelle et résultait de manipulations, fausses déclarations et non-respect des conditions contractuelles, notamment l’obligation d’importer des équipements pour le projet, élément pourtant validé dans la convention bancaire mais jamais respecté.

Une tentative de détourner l’argent public

Selon l’enquête, aucun des investisseurs n’a fourni la moindre preuve d’un projet réel sur le terrain. Les autorités ont conclu qu’il ne s’agissait que d’une tentative frauduleuse visant à détourner l’argent de l’État.

L’affaire a été transférée à la brigade de lutte contre les crimes économiques et financiers, puis à la police judiciaire de Blida, qui ont mené une enquête approfondie ayant mené à l’arrestation de 17 individus, dont 4 placés en détention provisoire.

Les mis en cause sont poursuivis pour :

  • blanchiment d’argent dans le cadre d’un réseau organisé ;
  • détournement de fonds publics ;
  • usage de faux documents ;
  • fraude bancaire et financière ;
  • abus de fonction.

Des peines allant jusqu’à 15 ans de prison

Au terme des deux semaines d’audience, le parquet a requis des peines de 5, 10 et 15 ans de prison ferme, des réquisitions confirmées en partie dans le verdict final.

Articles relatifs

Leave a Comment