SoutH2 : l’Onudi ambitionne de prendre le secrétariat général du projet d’hydrogène vert
L’Algérie se positionne comme un acteur central dans la stratégie mondiale de développement de l’hydrogène vert. Grâce à ses ressources naturelles abondantes et à ses infrastructures de transport intercontinentales, le pays est en mesure de jouer un rôle clé dans la construction d’un marché international pour cette énergie propre dans les années à venir.
Après l’Union européenne, c’est désormais l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Onudi) qui manifeste un intérêt marqué pour l’hydrogène vert algérien. L’Algérie figure parmi les neuf pays sélectionnés pour participer au programme mondial de l’hydrogène propre, soutenu par le Fonds mondial pour l’environnement (GEF-8).
À l’occasion du 21ᵉ Forum sur l’industrie propre, tenu à Doha (Arabie saoudite), l’Onudi a exprimé son souhait d’assurer le secrétariat général du SoutH2 corridor, le plus ambitieux projet de transport d’hydrogène reliant l’Algérie à l’Italie, l’Autriche et l’Allemagne. L’organisation onusienne justifie cette démarche par l’importance stratégique de ce corridor pour la transition énergétique mondiale et le renforcement de la coopération Nord-Sud. Une initiative accueillie favorablement par l’Algérie, comme l’a indiqué le ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, présent à l’événement.
L’Onudi est déjà active en Algérie dans plusieurs projets de coopération, notamment dans le cadre du programme GEF-8, visant à soutenir le développement de l’hydrogène vert. Le ministre Mohamed Arkab a souligné que cette collaboration connaît une dynamique croissante, avec la mise en œuvre de projets dans les domaines de l’économie verte et circulaire, de la transformation numérique industrielle, du transfert de technologies, du soutien aux start-up et aux microentreprises, ainsi que du renforcement des capacités techniques et des compétences industrielles.
Par ailleurs, l’Algérie a lancé, ce mois-ci, l’étude de préfaisabilité de son programme Alteh2 A, en collaboration avec des partenaires européens, pour une production à grande échelle d’hydrogène vert. Cette initiative coïncide avec l’avancement de l’étude de faisabilité du SoutH2 corridor, un projet qui s’inscrit dans le cadre des ambitions nationales pour le développement des énergies renouvelables et de l’hydrogène et de l’ammoniac verts.
Le ministre Arkab a insisté sur le rôle stratégique de ces projets pour développer les capacités industrielles du pays et favoriser la mise en place d’une véritable filière d’hydrogène vert. Ils constituent également un levier important pour réussir la transition énergétique nationale et diversifier le bouquet énergétique proposé sur le marché international, en particulier en Europe.
