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Modernisation industrielle : l’Algérie mise sur les capitaux et l’expertise allemands

L’Algérie entend accélérer la modernisation de son appareil productif en mobilisant l’expertise et les capitaux allemands. Lors d’une rencontre jeudi à Alger avec le secrétaire d’État au ministère de l’Économie, du Développement régional et de l’Énergie du land de Bavière, le ministre de l’Industrie, Yahia Bachir, a invité les entreprises germaniques à investir directement dans le capital des usines et centres industriels algériens, au-delà de la simple fourniture d’équipements.

L’objectif affiché est de bâtir un partenariat durable fondé sur le transfert technologique et l’accompagnement cognitif, afin d’améliorer la compétitivité du tissu industriel local, qu’il s’agisse d’entreprises publiques ou privées, y compris celles déjà créées en partenariat avec des acteurs allemands. Le ministre a souligné le climat d’investissement favorable en Algérie, renforcé par les réformes récentes et les mesures visant à faciliter l’accès aux filières industrielles nationales.

Le choix de l’Allemagne comme partenaire stratégique repose sur la solidité et la diversification de son industrie. En 2022, l’Allemagne représentait 26,6 % de sa valeur ajoutée brute, avec des secteurs phares tels que l’automobile, la mécanique, la pharmacie, l’électrotechnique et l’agroalimentaire. Ses PME, qui constituent plus de 99 % du tissu industriel, sont fortement tournées vers l’export, offrant un profil adapté à des projets de colocalisation et de co-investissement.

Du côté algérien, les atouts sont nombreux : nouvelle loi sur l’investissement, accès facilité au foncier économique, marché énergétique compétitif, main-d’œuvre jeune, réseau logistique et routier en amélioration, position stratégique méditerranéenne et ouverture vers le marché africain grâce à la Zlecaf et à l’accord d’association avec l’Union européenne.

La coopération entre les deux pays est déjà tangible. Une quinzaine de projets industriels ont été concrétisés ces dernières années pour plus de 24 milliards de dinars, couvrant l’automobile, la production d’appareils de manutention, de matériaux de construction et de gaz comprimé, ainsi que les hydrocarbures et les énergies renouvelables.

En appelant les entreprises allemandes à entrer dans le capital de sociétés locales, l’Algérie affirme sa volonté de franchir un nouveau cap industriel, tout en consolidant un partenariat économique bilatéral susceptible de renforcer la présence allemande en Méditerranée et sur le continent africain.

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