Alger s’apprête à accueillir une 9ᵉ édition de l’IFCA tournée vers le dialogue artistique mondial
Du 29 novembre au 6 décembre, Alger vibrera au rythme de la création contemporaine avec la neuvième édition du Festival culturel international d’art contemporain (IFCA). L’événement investira le Palais de la culture Moufdi-Zakaria et plusieurs hauts lieux culturels de la capitale, parmi lesquels la villa Dar Abdeltif, la villa Boulkine et l’École nationale supérieure des beaux-arts (Esba). Cette édition, placée sous le thème « Au-delà des frontières », ambitionne plus que jamais de mettre en lumière la capacité de l’art à relier les individus, à faire circuler les idées et à offrir des espaces de résistance face aux turbulences du monde actuel.
Avec des artistes originaires de 34 pays, l’IFCA confirme sa stature internationale. Outre une importante participation algérienne, le festival réunira des créateurs venus d’Égypte, de Palestine, du Nigeria, de Turquie, d’Italie, de Chine, des États-Unis ou encore d’Inde. Une diversité qui témoigne de l’ampleur croissante de la manifestation, devenue un rendez-vous majeur de la scène artistique régionale et internationale.
Le commissaire de l’édition, le plasticien Hamza Bounoua, souligne le tournant opéré cette année : 22 galeries internationales rejoignent l’événement, aux côtés de huit galeries algériennes, inscrivant Alger dans une nouvelle géographie de l’art contemporain. Selon lui, l’intégration du marché de l’art au festival constitue désormais un levier essentiel pour dynamiser la scène artistique locale et encourager une véritable économie culturelle. La présence conjointe d’artistes, de galeristes et de spécialistes ouvre ainsi la voie à de nouvelles opportunités de diffusion et de reconnaissance.
Parmi les temps forts de la programmation, une grande exposition dédiée à la diaspora algérienne réunira des artistes établis à l’étranger, offrant un espace de dialogue entre pratiques internationales et public local. L’Esba accueillera, pour sa part, un Forum international autour des transformations de la création contemporaine : place du numérique, nouvelles technologies, impacts de l’intelligence artificielle, mais aussi redéfinition des géographies artistiques et rôle de l’art africain dans le paysage global.
Fidèle à sa vocation pédagogique, le festival proposera également des ateliers de formation destinés aux jeunes talents et aux professionnels de la culture, afin de renforcer les compétences en commissariat d’exposition et d’accompagner l’émergence de nouvelles voix artistiques.
Dans cette édition, l’IFCA réaffirme une conviction profonde : l’art possède un pouvoir fédérateur, capable de dépasser les frontières visibles et invisibles. Pour Hamza Bounoua, « l’art n’est pas un luxe, mais un outil essentiel pour la pensée critique et la résistance ». En rassemblant des artistes venus du monde entier, le festival souhaite ainsi créer un espace d’échanges, de célébration et de réflexion, où se dessinent de nouvelles perspectives esthétiques et humaines.
