Le consul général d’Algérie à Lyon quitte officiellement ses fonctions en France
Par : Darine.N
Dans un climat marqué par des tensions diplomatiques entre l’Algérie et la France, le consul général d’Algérie à Lyon, Abdelaziz Mayouf, a quitté ses fonctions. L’annonce a été faite par le secrétaire général du Mouvement dynamique de la communauté algérienne établie en France (MODUAF), Nasser Khabat.
Selon M. Khabat, qui a officialisé ce départ, Abdelaziz Mayouf s’est illustré par « son engagement et son professionnalisme ». Le MODUAF a profité de cette communication pour saluer le travail accompli par l’ex-consul, lui exprimant « sa profonde reconnaissance ». Nasser Khabat a notamment mis en avant sa capacité à rassembler la communauté algérienne autour du consulat, particulièrement lors d’événements symboliques tels que le 1er Novembre et le 5 Juillet.
Un départ précipité qui interroge
La presse lyonnaise évoque un « rappel » soudain du consul, qui aurait quitté la France le 12 novembre.
Pour Nasser Khabat, Abdelaziz Mayouf laisse derrière lui « une forte empreinte » au sein de la diaspora algérienne de Lyon, saluant ses efforts pour maintenir un esprit d’unité, de sérénité et de cohésion au sein d’une communauté parfois confrontée à des formes de stigmatisation injuste.
L’ancien consul aurait « su mobiliser les ressources nécessaires pour préserver la dignité et l’unité des ressortissants algériens », souligne encore le MODUAF.
Hommages et remerciements
En conclusion, le secrétaire général du MODUAF a rendu un vibrant hommage au travail réalisé par Abdelaziz Mayouf et lui a adressé ses vœux les plus sincères de réussite, tant pour son avenir personnel que pour celui de l’Algérie.
Qui pour diriger désormais le consulat de Lyon ?
À ce stade, aucune annonce officielle n’a été faite par le consulat général de Lyon concernant le départ de M. Mayouf ni sur le nom de son futur successeur.
Ce changement intervient dans un contexte de reprise progressive du dialogue entre Alger et Paris. Une dynamique confirmée récemment par le patron du renseignement français, Nicolas Lerner, qui a affirmé :
« Nous observons, du côté algérien, des signaux positifs d’une volonté de renouer le dialogue. »
Cette évolution survient également après le geste du président Abdelmadjid Tebboune, qui a accordé la grâce à Boualem Sansal, geste auquel la partie française a répondu en se disant prête à « poursuivre le dialogue entre les deux pays ».
