Algérie-Allemagne : Vers un partenariat renforcé dans l’hydrogène et les énergies propres
Une délégation algérienne de haut niveau a rencontré à Berlin le secrétaire d’État au ministère fédéral allemand de l’Économie et de l’Énergie, Frank Wetzel, pour discuter du renforcement de la coopération énergétique entre les deux pays, en particulier dans les domaines de l’hydrogène et des énergies renouvelables. La délégation algérienne comprenait le PDG de Sonatrach, Noureddine Daoudi, le secrétaire général du ministère des Hydrocarbures et des Mines, Miloud Medjelled, ainsi que des représentants de Sonatrach et de Sonelgaz.
Cette rencontre s’est tenue en marge de la réunion internationale dédiée à l’état d’avancement du projet de l’Alliance Algérie-Europe pour l’hydrogène vert (ALTEH2A) et du SoutH2 Corridor, à laquelle ont également participé des responsables allemands, italiens et autrichiens. Les discussions ont porté sur l’état et les perspectives de la coopération bilatérale, la mise en œuvre de projets concrets dans les secteurs économique et énergétique, ainsi que sur le développement de nouvelles technologies à faible empreinte carbone.
Parmi les sujets abordés figurent le développement, le transport et la commercialisation de l’hydrogène vert, ainsi que le programme national de production de 15 000 MW d’énergie solaire photovoltaïque à l’horizon 2035, supervisé par Sonelgaz, considéré comme un levier central de la transition énergétique en Algérie.
Un projet phare est également en préparation à Arzew : une station semi-industrielle de production d’hydrogène vert d’une capacité de 50 MW, soutenue financièrement par l’Allemagne et l’Union européenne. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du développement d’une filière intégrée de l’hydrogène, visant à positionner l’Algérie comme fournisseur majeur d’énergie propre pour l’Europe.
Le ministère des Hydrocarbures et des Mines souligne par ailleurs l’importance d’élargir la coopération aux domaines de la formation, de l’assistance technique et du renforcement des potentialités, afin de favoriser le transfert de connaissances et l’innovation technologique. L’Algérie travaille également à finaliser le cadre juridique et institutionnel régissant les activités liées à l’hydrogène, tout en lançant des programmes universitaires spécialisés pour développer les compétences humaines nécessaires à ce secteur stratégique.
Le ministre d’État, Mohamed Arkab, a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à consolider son partenariat énergétique avec l’Europe et à exploiter ses ressources solaires et éoliennes abondantes pour soutenir le développement durable et la transition vers une économie fondée sur l’hydrogène.
