L’automobile et les grands projets structurants à l’honneur au Salon Algest
La 10ᵉ édition du Salon international de la sous-traitance industrielle (Algest) s’ouvrira demain au Palais des expositions d’Alger sous le thème « Pour une industrie nationale intégrée ». Organisé par la Bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat (BASTP) en collaboration avec le World Trade Center Algeria (WTCA), l’événement mettra en avant l’automobile ainsi que les grands projets structurants du pays, notamment dans les secteurs du dessalement d’eau de mer, du ferroviaire et des mines, à l’image du projet de Gara Djebilet.
Selon Kamel Agsous, président de la BASTP, plus de 130 exposants représentant diverses filières industrielles, des entreprises de sous-traitance aux grands donneurs d’ordres tels que Sonatrach, participeront à ce rendez-vous. Le salon devrait accueillir environ 10 000 visiteurs, tandis que de nombreuses délégations étrangères provenant de pays comme la Suède, l’Italie, la Pologne, la Chine et l’Allemagne sont attendues.
Pour faciliter les échanges et favoriser le développement des relations d’affaires, une plateforme digitale a été mise en place pour organiser des rendez-vous B2B et permettre aux participants de se rencontrer plus facilement. Plus d’une centaine de rendez-vous y sont déjà programmés, souligne M. Agsous.
La filière automobile occupera une place particulière lors de cette édition. Sur les 1 300 entreprises nationales de sous-traitance industrielle, près de 200 sont actives dans le segment automobile et la production de pièces de rechange, dont une dizaine sont déjà homologuées auprès de Stellantis Algérie. Toutefois, le président de la BASTP estime que le développement effectif de la sous-traitance automobile nécessite la présence de davantage de constructeurs et un volume de production plus important, de l’ordre de 400 000 véhicules par an, pour renforcer la visibilité et les perspectives des sous-traitants.
Au-delà de l’automobile, le salon mettra en lumière les entreprises impliquées dans les grands projets structurants liés aux énergies renouvelables, au chemin de fer, au dessalement et aux mines. Selon Kamel Agsous, le partenariat et la sous-traitance restent les leviers essentiels pour atteindre les objectifs nationaux : un taux d’intégration locale de 30 à 40 % et une contribution de 10 à 12 % du secteur industriel au PIB. « Ces objectifs sont réalistes et réalisables à condition de s’y engager dès maintenant », conclut-il.
