Partenariats halieutiques : une voie stratégique pour renforcer l’industrie de transformation en Algérie
La transformation des produits de la mer en Algérie s’impose aujourd’hui comme un enjeu stratégique majeur pour la compétitivité des filières halieutiques. La 10ᵉ édition du Salon international de la pêche et de l’aquaculture (Sipa 2025), clôturée récemment à Oran, a confirmé cette orientation en devenant un véritable accélérateur de projets et de partenariats structurants.
Sipa 2025, un levier pour concrétiser les ambitions du secteur
Cette édition a permis à de nombreux acteurs nationaux et internationaux de nouer des accords destinés à moderniser un secteur essentiel pour la sécurité alimentaire du pays. Parmi les signatures marquantes figurent les conventions conclues par la Chambre nationale de la pêche et de l’aquaculture avec l’Entreprise publique économique de pêche et d’aquaculture, la CNMA et la start-up Fish Dz.
Ces partenariats traduisent une volonté d’allier expertise locale, innovation et ouverture internationale afin de dynamiser la transformation halieutique, maillon encore fragile de la chaîne de valeur.
Oman et le Japon, deux partenaires stratégiques
La participation du Sultanat d’Oman, invité d’honneur, ainsi que l’implication d’entreprises japonaises, ont élargi la portée du salon. Les Omanais voient dans la filière algérienne une opportunité de collaboration, notamment dans l’aquaculture et la transformation des produits de la mer, tandis que les partenaires japonais mettent en avant leur expertise scientifique et leur savoir-faire en matière de préservation des ressources marines.
L’exemple du suivi du récif artificiel de Bousfer illustre l’importance de cette coopération, qui dépasse largement le cadre commercial pour s’inscrire dans un véritable transfert technologique.
Un secteur en transition vers la modernisation
Les échanges et accords noués au Sipa 2025 mettent en évidence une prise de conscience collective : la modernisation de la transformation halieutique nécessite des alliances solides, l’intégration de technologies innovantes et une structuration plus rigoureuse de la filière.
Le salon a également rappelé le rôle croissant des start-up, des solutions numériques et des projets de valorisation des produits locaux. Des dynamiques qui laissent entrevoir une filière plus compétitive, tournée vers la durabilité et les standards internationaux.
L’Algérie ambitionne un leadership régional
Portée par ces nouveaux partenariats, l’Algérie aspire désormais à se positionner comme un hub régional de la transformation halieutique. Les accords signés avec Oman et le Japon en constituent les premiers jalons, en associant production nationale, innovation et coopération internationale.
Mais l’enjeu réside désormais dans l’application concrète de ces engagements. La montée en puissance de la filière dépendra de la capacité à mettre en œuvre ces partenariats sur le terrain, à consolider les structures existantes et à favoriser un transfert durable de compétences.
