Vers une diplomatie apaisée entre la France et l’Algérie : reconstruire la confiance
Par : Darine.N
Les relations franco-algériennes traversent l’une de leurs phases les plus tendues depuis les années 1990, marquées par des désaccords politiques et stratégiques plus que mémoriels.
La reconnaissance implicite par Emmanuel Macron de la « marocanité » du Sahara occidental a été perçue à Alger comme une trahison du principe d’autodétermination, entraînant le gel du dialogue bilatéral et des tensions diplomatiques.
Pour apaiser la situation, Paris mise sur un changement de ton. La nomination de Laurent Nuñez au ministère de l’Intérieur marque un virage pragmatique : rétablir un dialogue technique sur les questions migratoires et sécuritaires, loin des polémiques.
Macron cherche à renouer un équilibre stratégique, conscient que l’apaisement avec Alger est désormais une nécessité diplomatique et géopolitique.
De son côté, l’Algérie s’affirme comme un acteur clé du monde multipolaire, défendant une diplomatie d’équilibre entre l’Afrique, la Méditerranée et l’Europe. Sa stabilité et son développement passent aussi par une relation apaisée avec la France, partenaire historique et principale destination de sa diaspora.
Les deux pays doivent dépasser les rancunes pour bâtir une coopération fondée sur le respect mutuel, la mémoire assumée et la réciprocité.
Leur histoire les lie, mais c’est leur avenir partagé qui les oblige à retrouver le sens d’un dialogue sincère et équilibré.
