boudjemaa-696x522Actualités national 

L’Algérie durcit le ton contre le trafic de drogue : la perpétuité et la peine de mort au cœur de la riposte

L’Algérie entend renforcer davantage sa lutte contre le trafic de drogue. Le ministre de la Justice, garde des sceaux, Lotfi Boujemaa, a annoncé, jeudi, devant les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN), que la stratégie nationale de lutte contre ce fléau prévoit l’application de sanctions extrêmes, pouvant aller jusqu’à la réclusion à perpétuité et la peine de mort.

Une approche à la fois préventive et répressive

Intervenant lors d’une séance plénière consacrée aux questions orales, le ministre a expliqué que la politique de l’État repose sur un double axe : la prévention, à travers les campagnes de sensibilisation, et la répression, avec un durcissement notable des peines encourues par les trafiquants et les promoteurs de stupéfiants.

« Parallèlement aux efforts de sensibilisation menés contre ce fléau, la loi prévoit désormais des sanctions exemplaires, allant jusqu’à la perpétuité et à la peine de mort pour les grands trafiquants », a indiqué le ministre, cité par la Télévision nationale.

Boujemaa a également évoqué deux projets de loi en cours d’examen au niveau du gouvernement, relatifs à l’usage des stupéfiants dans le milieu scolaire et lors du recrutement dans les secteurs public et privé, soulignant que ces textes visent à « préserver la société et protéger les jeunes générations ».

Une deuxième autopsie : une mesure de protection des citoyens

Interpellé par les députés sur la question des deuxièmes autopsies pratiquées sur les corps des Algériens décédés à l’étranger, le ministre de la Justice a tenu à clarifier la procédure.

Selon lui, cette mesure « n’est pas automatique », mais intervient uniquement lorsque des éléments nouveaux apparaissent ou lorsque le rapport médical étranger indique une mort violente ou suspecte.

« L’autopsie peut également être refaite si la cause du décès n’est pas clairement établie, ou en l’absence d’une traduction officielle du rapport médical », a-t-il ajouté.

Boujemaa a précisé que ces pratiques s’inscrivent dans la politique de l’État visant à protéger les droits de ses citoyens, qu’ils soient victimes à l’intérieur ou à l’extérieur du pays.

Articles relatifs

Leave a Comment